Le prélèvement de requins reprend ce jeudi à des fins scientifiques. Objectif : pêcher neuf requins tigres et 10 requins bouledogues.
L’IRD a déjà marqué 38 requins mais ce jeudi 25 octobre, la chasse reprend à des fins exclusivement scientifiques. Pour cela, il a fallu trouver des pêcheurs volontaires et leur recrutement n’a pas été facile pour le Comité régional des pêches car la rémunération de ces professionnels de la mer serait insuffisante. En clair, il faut compter quatre euros pour un kilo de viande de requins - dans la limite de 900 euros par squale - et si les pêcheurs rentrent bredouilles, aucune rémunération n’est assurée.
D’autre part, le Comité régional des pêches a dû recruter des pêcheurs habilités à transporter des passagers.
En tout, huit pêcheurs volontaires ont été recrutés. Et ce jeudi 25 octobre, deux équipes composées de deux pêcheurs doivent sortir en mer pour prélever des squales mais ils ont interdiction de pêcher dans la réserve depuis la décision du tribunal administratif rendue il y a un mois.
L’objectif des pêcheurs est clair : ils doivent prélever deux requins maximum par sortie. Cette pêche aux ambitions scientifiques et sanitaires a été décidée par la préfecture en aout dernier après les 2 attaques de squale dont une mortelle à la Réunion (cf Linfo.re "La préfecture autorise la chasse aux requins").
Cette opération de prélèvements vise à déterminer si les requins tigres et bouledogues sont comestibles ou non. Il est nécessaire d’analyser la présence de ciguatéra dans la chair des requins car cette toxine rend les squales impropres à la consommation.
Une fois pêché, chaque requin sera donc disséqué. Les vétérinaires et experts analyseront le contenu de leur estomac, leur mâchoire ou encore l’évolution de leur croissance … Une fois les 9 requins tigres et les 10 requins bouledogues pêchés, les résultats ne seront pas connus avant plusieurs mois. Si ces squales peuvent être mangés sans danger pour la santé des consommateurs, les squales seront commercialisables et il sera peut-être possible de réduire le risque requins à la Réunion via une pêche régulée.
Reste à savoir si les Réunionnais mangeront du requins. Là encore, rien n’est sûr.