Le président de la Réunion économique veut un contrat de confiance avec le gouvernement. Pas seulement une loi de régulation économique, mais des priorités pour l’emploi. Maurice Cerisola, le président de la Réunion économique annonce déjà que l’Etat se trompe de combat.
Cette loi de régulation économique émet-elle un signal positif ?
Cette loi est un rideau de fumée. Le véritable problème à la Réunion c’est le chômage et particulièrement le chômage des jeunes. Et pour créer des emplois, il faut du dynamisme et des mesures incitatives.
Le président de la République lorsqu’il était candidat avait pris des engagements, et je comprends très bien qu’il veuille respecter ses engagements. Mais maintenant c’est fait, la loi est votée et comme d’aucuns l’ont fait remarqué, il faudra mettre en place des mesures pratiques. Mais je crois que ca va être très compliqué.
Evidemment que le coût de la vie est une question essentielle et le pouvoir d’achat une question non moins essentielle. C’est un combat tout à fait légitime. Mais nous prétendons que l’amélioration du prix des marchandises passe par la multiplication des volumes de production locale. Ce n’est pas en décrétant que certains font trop de marge, donc en les stigmatisant et en les montrant du doigt, que l’on va inciter les gens à entreprendre. On est en train de dire que les entrepreneurs sont des prédateurs, ce qui est absolument inacceptable.
Les chefs d’entreprise dans les secteurs visés par le ministre sont-ils des enfants gâtés qu’il faut menacer pour maintenir des prix acceptables ?
Nous ne sommes pas des enfants gâtés évidemment. On s’est très bien que dans les milieux de l’entreprise, il y a des gens qui payent de leur personne, qui se battent jour et nuit, et il ne faut pas les montrer du doigt comme cela. La menace n’a jamais conduit à rien, il faut la liberté d’entreprendre et il faut de la concurrence et de l’innovation. Ce n’est pas en faisant des textes de loi, en plus par des gens qui ne connaissent pas le terrain, qu’on fera avancer les choses.
Victorin Lurel parle de concurrence inexistante dans l’Outre-mer. Les règles de bonnes et saines concurrences s’appliquent-elles correctement dans notre île ?
Ecoutez, il était président d’une région, la Guadeloupe, et il connaît bien ce marché. Mais il faut que Victorin Lurel et ses équipes viennent ici à la Réunion voir comment les choses se passent. Peut-être avons-nous des progrès à faire en terme d’habitude de consommation, en terme de comportement devant les promotions et les offres, mais je vous le dis, c’est l’augmentation de la production locale qui pourra faire baisser les prix. Il faut qu’on arrête aussi d’être non regardant sur tout ce qui vient d’extrême orient en particulier. Les fêtes de fin d’année approchent, on va voir des milliers de containers arriver d’extrême orient. La solidarité nationale par les mécanismes mis en place va financer la création de valeur ajoutée à Shangaï ou à Hong-Kong.
Pourquoi le gouvernement ne vous écoute t’il pas ?
C’est une question importante. L’emploi, ça ne se décrète pas, ça se créer par l’activité. Une entreprise ne crée pas un emploi parce qu’il y a un texte de loi. L’emploi apparait parce qu’il y a des marchés qui sont conquis, parce qu’il y a des produits nouveaux à promouvoir, parce que il y a une attente de la clientèle. Mais en aucun cas on ne peut légiférer pour créer de l’emploi. Ca n’existe pas.
On peut aider les entrepreneurs en leur facilitant la vie et non pas en les stigmatisant. Moi j’ai l’impression qu’il y a plus de contrôleurs que d’entrepreneurs de nos jours. Il faut laisser les gens travailler. Evidement il faut être respectueux de l’environnement, du développement durable, de tout ce que l’on veut, mais il faut aussi avoir la possibilité de travailler. Et il y a des fois où je me demande si les gens qui travaillent et qui entreprennent sont respectés comme ils devraient l’être.
Pourquoi dites vous toujours que le gouvernement stigmatise les chefs d’entreprise ?
On doit certainement balayer devant notre porte, car je ne comprends pas que nous soyons pas mieux compris. A chaque fois que je vais à Paris dans des ministères, et à l’assemblée nationale, je suis stupéfait de voir les petits sourires en permanence. Nous sommes constamment caricaturés. Nous avons besoin d’être respecté, nous sommes des travailleurs et nous faisons des choses ici qui n’existent pas ailleurs et je réclame du respect.
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Et bien écoutez je vais reprendre mon bâton de pèlerin. Mais nous devons nous prendre en charge, sur notre territoire, et réfléchir à nos habitudes de consommation. C’est de nous même, de notre dynamisme et de notre esprit d’entreprise que viendra le salut. C’est notre volonté de conquête et d’exister, d’être un territoire fort et puissant qui est notre plus fort atout.
Nous avons des problèmes avec Paris, avec Bruxelles, nous sommes une région ultra périphérique ce qui pour moi est péjoratif. L’ultra périphérie pour moi, elle est à Bruxelles et à Paris. Nous avons l’Afrique, l’Asie, les Terres Australes, mais nous ne sommes pas ultra périphérique. Sans être le centre du monde, on doit permettre aux entrepreneurs de travailler dans la liberté et non d’être dans la crainte d’être montré du doigt comme des gens qui sont au soleil et qui bénéficient d’une solidarité nationale qui serait mieux utilisée ailleurs. C’est inacceptable.
Cette loi est un rideau de fumée. Le véritable problème à la Réunion c’est le chômage et particulièrement le chômage des jeunes. Et pour créer des emplois, il faut du dynamisme et des mesures incitatives.
Le président de la République lorsqu’il était candidat avait pris des engagements, et je comprends très bien qu’il veuille respecter ses engagements. Mais maintenant c’est fait, la loi est votée et comme d’aucuns l’ont fait remarqué, il faudra mettre en place des mesures pratiques. Mais je crois que ca va être très compliqué.
Evidemment que le coût de la vie est une question essentielle et le pouvoir d’achat une question non moins essentielle. C’est un combat tout à fait légitime. Mais nous prétendons que l’amélioration du prix des marchandises passe par la multiplication des volumes de production locale. Ce n’est pas en décrétant que certains font trop de marge, donc en les stigmatisant et en les montrant du doigt, que l’on va inciter les gens à entreprendre. On est en train de dire que les entrepreneurs sont des prédateurs, ce qui est absolument inacceptable.
Les chefs d’entreprise dans les secteurs visés par le ministre sont-ils des enfants gâtés qu’il faut menacer pour maintenir des prix acceptables ?
Nous ne sommes pas des enfants gâtés évidemment. On s’est très bien que dans les milieux de l’entreprise, il y a des gens qui payent de leur personne, qui se battent jour et nuit, et il ne faut pas les montrer du doigt comme cela. La menace n’a jamais conduit à rien, il faut la liberté d’entreprendre et il faut de la concurrence et de l’innovation. Ce n’est pas en faisant des textes de loi, en plus par des gens qui ne connaissent pas le terrain, qu’on fera avancer les choses.
Victorin Lurel parle de concurrence inexistante dans l’Outre-mer. Les règles de bonnes et saines concurrences s’appliquent-elles correctement dans notre île ?
Ecoutez, il était président d’une région, la Guadeloupe, et il connaît bien ce marché. Mais il faut que Victorin Lurel et ses équipes viennent ici à la Réunion voir comment les choses se passent. Peut-être avons-nous des progrès à faire en terme d’habitude de consommation, en terme de comportement devant les promotions et les offres, mais je vous le dis, c’est l’augmentation de la production locale qui pourra faire baisser les prix. Il faut qu’on arrête aussi d’être non regardant sur tout ce qui vient d’extrême orient en particulier. Les fêtes de fin d’année approchent, on va voir des milliers de containers arriver d’extrême orient. La solidarité nationale par les mécanismes mis en place va financer la création de valeur ajoutée à Shangaï ou à Hong-Kong.
Pourquoi le gouvernement ne vous écoute t’il pas ?
C’est une question importante. L’emploi, ça ne se décrète pas, ça se créer par l’activité. Une entreprise ne crée pas un emploi parce qu’il y a un texte de loi. L’emploi apparait parce qu’il y a des marchés qui sont conquis, parce qu’il y a des produits nouveaux à promouvoir, parce que il y a une attente de la clientèle. Mais en aucun cas on ne peut légiférer pour créer de l’emploi. Ca n’existe pas.
On peut aider les entrepreneurs en leur facilitant la vie et non pas en les stigmatisant. Moi j’ai l’impression qu’il y a plus de contrôleurs que d’entrepreneurs de nos jours. Il faut laisser les gens travailler. Evidement il faut être respectueux de l’environnement, du développement durable, de tout ce que l’on veut, mais il faut aussi avoir la possibilité de travailler. Et il y a des fois où je me demande si les gens qui travaillent et qui entreprennent sont respectés comme ils devraient l’être.
Pourquoi dites vous toujours que le gouvernement stigmatise les chefs d’entreprise ?
On doit certainement balayer devant notre porte, car je ne comprends pas que nous soyons pas mieux compris. A chaque fois que je vais à Paris dans des ministères, et à l’assemblée nationale, je suis stupéfait de voir les petits sourires en permanence. Nous sommes constamment caricaturés. Nous avons besoin d’être respecté, nous sommes des travailleurs et nous faisons des choses ici qui n’existent pas ailleurs et je réclame du respect.
Qu’allez-vous faire maintenant ?
Et bien écoutez je vais reprendre mon bâton de pèlerin. Mais nous devons nous prendre en charge, sur notre territoire, et réfléchir à nos habitudes de consommation. C’est de nous même, de notre dynamisme et de notre esprit d’entreprise que viendra le salut. C’est notre volonté de conquête et d’exister, d’être un territoire fort et puissant qui est notre plus fort atout.
Nous avons des problèmes avec Paris, avec Bruxelles, nous sommes une région ultra périphérique ce qui pour moi est péjoratif. L’ultra périphérie pour moi, elle est à Bruxelles et à Paris. Nous avons l’Afrique, l’Asie, les Terres Australes, mais nous ne sommes pas ultra périphérique. Sans être le centre du monde, on doit permettre aux entrepreneurs de travailler dans la liberté et non d’être dans la crainte d’être montré du doigt comme des gens qui sont au soleil et qui bénéficient d’une solidarité nationale qui serait mieux utilisée ailleurs. C’est inacceptable.
, et autres) -->