Paul Vergès a quitté la conférence économique et sociale organisée à la Chambre de Métiers. Le leader de l’Alliance considère qu’il n’est "pas possible d’améliorer l’économie de l’île en deux jours".
A la Chambre de Métiers, les acteurs politiques, économiques et sociaux se sont réunis à l’occasion de la conférence économique et sociale de l’Outre-Mer. Ces ateliers ont été mis en place dans la continuité de la grande conférence sociale organisée à Paris les 9 et 10 juillet derniers.
Plusieurs thèmes doivent être abordés lors de ces discussions. Parmi eux, l’emploi, la compétitivité des entreprises, le développement des filières de compétitivité, etc. Le compte-rendu de ces débats sera livré lors d’une conférence plénière, le 14 novembre prochain.
Paul Vergès participait à ces discussions. Le leader de l’Alliance a quitté la table des discussions, estimant qu’il est "impossible d’améliorer l’économie de l’île en deux jours". Interrogé ce lundi sur les raisons qui l’ont conduit à quitter la conférence, Paul Vergès a déclaré : " Il faut à tout prix que les Réunionnais s’expriment", avant d’ajouter : "On empêche le dialogue social".
Paul Vergès affirme qu’il fera des propositions sur l’urgence sociale le 14 novembre prochain. Le ténor du parti communiste réunionnais considère qu’il faut "organiser la concertation d’une façon plus importante et plus longue".
De leur côté, les syndicats qui ont pris part à cette conférence économique et sociale ont eux aussi livré leur position. dans un communiqué, la CFDT, la CGTR, l’UNSA et Solidaires "regrettent la précipitation qui préside aux travaux de la Conférence dite Économique et Sociale."
D’une même voix, les syndicats expliquent : "Face à l’arrivée du nouveau gouvernement, l’attitude de confrontation, idéologique des organisations patronales, ici comme dans l’hexagone, laisse espérer peu de marge de manœuvre dans le champ social. Que chacun mesure bien les conséquences qui pourraient en résulter. Il est plus que temps que nos décideurs politiques comprennent enfin l’étendue de la répression syndicale et la souffrance au travail. Les décideurs ne peuvent dire qu’ils ne savent pas. Cette conférence est mal engagée. Néanmoins et notamment au regard de la gravité de la situation, nous participerons aux travaux."