Ce lundi, la présidente du conseil général de la Réunion doit rencontrer le président de la République et le Premier ministre à l’Elysée.
L’Assemblée des Départements de France reçue à l’Elysée
Présidente du Conseil Général de La Réunion et Présidente de la Commission Outre-mer de de l’Assemblée des Départements de France, Nassimah Dindar doit rencontrer François Hollande, Jean-Marc Ayrault et une dizaine de membres du gouvernement ce lundi 22 octobre, dans l’après midi.
Cette délégation pluraliste de l’Assemblée des Départements de France (ADF), est conduite par son président, Claudy Lebreton,
Lors de cette réunion, Nassimah Dindar assure qu’elle défendra les spécificités des Outre-mers en général et de La Réunion en particulier. A cette occasion, "les présidentes et les présidents des Conseils généraux ont l’intention d’affirmer leur volonté de s’associer à l’effort national contre la crise économique et pour l’emploi".
Ces derniers entendent également "attirer l’attention des plus hautes autorités de l’Etat sur les difficultés auxquelles ils doivent actuellement faire face et qui ne peuvent que nuire à cette mobilisation demandée à la France des départements. Il s’agit d’abord de l’insuffisante compensation apportée par l’Etat au titre de l’attribution des trois allocations de solidarité - le RSA (Revenu de solidarité active), l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) et la PCH (Prestation de compensation du handicap) - dont il a transféré la charge aux départements".
Selon le communiqué de la présidente du conseil général, "cette non compensation cumule à plusieurs dizaines de milliards d’euros – elle est estimée à quelques 6 milliards pour la seule année 2012 – au point de contraindre certains départements à reporter des investissements pourtant essentiels et même de compromettre gravement la situation budgétaire d’une trentaine d’entre eux. Si les départements ne demandent pas le remboursement du passif, ils réclament sur 2013 un fonds d’urgence pour les plus fragiles d’entre eux et considèrent qu’il est indispensable d’instaurer un financement plus équitable et pérenne de ces allocations".
Par ailleurs, "les départements qui assument pleinement leurs missions de proximité et de solidarité, estiment qu’ils ne peuvent le faire efficacement que si elles sont complétées par des initiatives dans les domaines économiques, culturel, sportif, etc. Ils veulent donc retrouver la marge de manoeuvre que la clause de compétence générale rendait possible et à l’égard de laquelle le Président de la République a d’ailleurs pris un engagement explicite".
Nassimah Dindar rappellera quant à elle la situation spécifique des départements d’Outre-mer en général et de La Réunion en particulier. En effet, "sur une île où 52% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et où le taux de chômage avoisine les 30%, voire les 60% chez jeunes, le nécessaire effort de solidarité nationale doit prendre en compte la réalité locale sous peine d’asphyxier une économie déjà souffrante".
La réunion de ce lundi 22 octobre pourrait être conclue par "la signature d’un document portant engagement réciproque du gouvernement et de l’Assemblée des Départements de France".