Un gardien de la prison de Syesses s’est suicidé avec une arme de service. A défaut d’une explication officielle sur la raison de son geste, l’on avance "la difficulté des conditions de travail".
Un surveillant de la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse, a mis fin à ses jours, mardi 16 octobre. Retranché dans un mirador de la prison, il s’est tiré une balle avec une arme de service, selon des sources pénitentiaires. Vers 16h00, il aurait déplombé le coffre contentant l’arme de service du personnel. Ceci a déclenché l’alarme.
Joint au téléphone pour connaître les raisons pour lesquelles le coffre avait été ouvert, le surveillant n’a pas répondu. Le personnel a été ainsi confiné dans leurs quartiers jusqu’à ce que la situation soit éclaircie pour ne pas s’exposer au risque des tirs du haut du belvédère.
L’on ignore encore les causes du geste de ce gardien de prison. Un syndicaliste de Seysses sous couvert d’anonymat a toutefois expliqué qu’il y a dans les prisons "un malaise lié aux conditions de travail, (…) des détenus très difficiles à gérer, des menaces de mort, des pressions. Le travail est de plus en plus dur. On a plus de suicides dans la pénitentiaire que dans la police. On a des collègues qui sont au bout du rouleau".
Ladepeche.fr a révélé qu’une lettre aurait été trouvée derrière ce gardien de prison de 28 ans. Son contenu n’a pourtant pas encore été révélé. Par contre, "une enquête judiciaire a été ouverte", a indiqué l’Administration pénitentiaire.
Seysses est une prison d’officiellement 596 places, où sont enfermés un bien plus grand nombre de prévenus et de condamnés. L’année dernière, un autre surveillant de prison s’est également suicidé à Seysses. Et il s’agit du quatrième suicide de gardien depuis l’ouverture de l’établissement en 2004.
Sources : 20Minutes, Ladepeche.fr