Emmanuel Macron a proposé la création d’un devoir de visite pour les parents séparés. Des associations ont fortement critiqué cette idée. La ministre des Familles, Aurore Bergé, a répliqué.
Dans le magazine Elle, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de créer un "devoir de visite" pour les parents séparés. Le but est d’impliquer les deux parents dans l’éducation des enfants, rapporte HuffPost. "Le projet parental ne doit pas s’arrêter à la séparation d’un couple quand elle a lieu. L’égalité femmes-hommes, c’est aussi cela", a-t-il indiqué à destination principalement des pères absents.
Cette idée ne fait pas l’unanimité et le président de la République a été visé par plusieurs critiques de la part des associations.
Osez le féminisme a dénoncé le principe même d’une "idée dangereuse". "Un homme violent, abusif, défaillant n’est pas un bon père", a souligné cette association.
La présidente de la fédération syndicale des familles monoparentales, Josette Elombo, a partagé cet avis au micro de BFMTV. "Je n’aime pas la contrainte. Tout ce qui est relationnel, on ne peut pas le contraindre", a-t-elle indiqué. Selon ses dires, on ne peut établir un devoir de visite dans les cas où les séparations sont conflictuelles. La violence n’est pas toujours visible, elle n’est pas toujours connue et donc obliger une maman et ses enfants à voir le père peut "être dangereux".
Face à toutes ces critiques, le ministre des Familles, Aurore Bergé, a apporté plus de précision sur Europe1 et CNews. D’après elle, il n’est pas question d’obliger les mères à accepter une visite du père en cas de conflit. "Evidemment, la question n’est pas de forcer une relation quand il y a un risque de violence", a-t-elle assuré sans souligner les contours du " devoir de visite".
Toutefois, elle a évoqué des sanctions pour les pères qui ont actuellement un droit de visite mais ne l’assument pas, laissant les mères de famille seules. Elle a également mentionné sa volonté de combattre un "déséquilibre de responsabilité". Ce dernier fait que des mères sont "susceptibles de poursuites quand elles refusent la présentation d’un enfant parce qu’il y aura un risque de violence".
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