L’amniocentèse est actuellement la seule méthode de diagnostic prénatal permettant de déceler avec certitude des anomalies chromosomiques et génétiques chez le fœtus. En savoir un peu plus.
S’il est un test diagnostic qui alimente bien des craintes, c’est bien l’amniocentèse. Cet examen consiste à retirer une petite quantité de liquide du sac amniotique (l’équivalent de quelques cuillerées à thé) à l’aide d’une fine aiguille fine insérée dans la peau du ventre de la mère. Un appareil d’échographie est utilisé pour déterminer la position exacte du fœtus avant d’insérer l’aiguille. L’amniocentèse est réalisée le plus souvent entre 16 et 20 semaines d’aménorrhée.
Il est utilisé pour tenter de détecter une partie des anomalies possibles du fœtus dont la trisomie 21 (nom scientifique donné au mongolisme) et pour révéler des données sur le code génétique des bébés. Il sert aussi à déterminer la maturité du fœtus, à préciser son sexe et à évaluer son état de santé général. L’examen est surtout recommandé chez les femmes de 35 ans et plus et chez celles présentant des risques particuliers au cours de leur grossesse.
Cet examen est aussi conseillé lorsque le couple a des antécédents d’anomalies génétiques dans la famille, en cas de suspicion d’infection du liquide amniotique ou encore après la découverte d’une anomalie morphologique à l’échographie du cinquième ou huitième mois de grossesse.
Comment se déroule l’examen ? Allongée dans une salle spécifique, le médecin repère le fœtus par échographie. Puis, il introduit dans l’utérus (à travers la paroi abdominale) une fine aiguille qui lui permettra de prélever quelques millilitres de liquide amniotique. L’amniocentèse est réalisée sans anesthésie mais n’est pas plus douloureux qu’une prise de sang. Après le prélèvement, vous devrez rester allongée quelques heures puis limiter les efforts pendant quelques jours, le temps que tout redevienne normal.
Rassurez-vous, la technique est bien rodée et les risques sont faibles. Par contre, vous devez vous rendre à la maternité en urgence si suite à cet examen, vous perdez du liquide amniotique par voies naturelles, vous ressentez de douleurs violentes au ventre ou si vous avez de la fièvre. Si l’amniocentèse est pratiquée tardivement dans le déroulement de la grossesse, elle peut entraîner un accouchement prématuré.
Si votre médecin vous prescrit une amniocentèse, inutile de vous inquiéter. Dans la grande majorité des cas, elle viendra vous rassurer et apporter au corps médical une certitude que tout va bien. Surtout, sachez rester sereine et ayez confiance en votre médecin.