Maladie rare et complexe dont les causes sont encore mal connues, le lupus atteint davantage les femmes que les hommes. Apprenez à reconnaître les symptômes de cette maladie chronique.
Il n’y a pas un mais des lupus. Ce terme générique désigne un groupe de maladies auto-immunes chroniques. Cela signifie que le système immunitaire, censé protéger l’organisme, se dérègle et se retourne contre lui. Des processus inflammatoires toxiques se déclenchent alors sans raison à différents niveaux (peau, articulations…) et des auto-anticorps (anticorps agressifs vis-à-vis de l’organisme) sont souvent retrouvés dans le sang des malades.
Le lupus érythémateux cutané est la forme la plus répandue de la maladie et se caractérise notamment par des lésions sur le visage et une photosensibilité accrue. Mais les réactions inflammatoires peuvent également toucher plusieurs organes (cœurs, reins…). Dans ce cas, le lupus est dit systémique.
Bien que l’origine de la maladie soit encore méconnue, les facteurs génétiques et les hormones féminines libérées en masse chez les femmes en âge de procréer seraient impliqués dans son développement. La plupart du temps, certains facteurs extérieurs déclenchent l’apparition des premiers symptômes : exposition au soleil,
stress, certains médicaments, grossesse, œstrogènes…
Les symptômes de la maladie et leur gravité sont très variables d’une personne à l’autre. Les manifestations les plus fréquentes sont des lésions rouges et urticantes, souvent sur le visage au niveau des joues, sur l’arrête du nez et le front. On appelle cela « éruption en ailes de papillons ». L’aspect de ces éruptions a inspiré le nom de la maladie puisque cela donne l’aspect d’un masque de loup, lupus en latin. L’on peut également observer des douleurs articulaires parfois associées à une atteinte inflammatoire (polyarthrite).
Dans les cas les plus sévères, les membranes du cœur peuvent être atteintes d’inflammations causant hypertension artérielle ou encore des thromboses (obstruction des vaisseaux sanguins). Des manifestations neurologiques (épilepsie, psychoses, troubles de la motricité et de la sensibilité) et rénales (insuffisance rénale) sont également constatées lorsque la maladie est dans stade très avancée.
Aussi, pour éviter toutes complications, il est important de consulter dès l’apparition des symptômes. Si les lésions cutanées ne sont pas traitées aussi précocement et efficacement que possible, elles peuvent laisser des cicatrices définitives très inesthétiques. En cas de grossesse, la future mère doit être suivie de façon régulière et particulièrement lors du dernier trimestre. La mère risque des complications et le nouveau-né peut parfois développer un lupus néonatal. Dans la plupart des cas, ce sont de simples affectations cutanées qui disparaissent au bout de deux ou trois mois.
Malheureusement, il est impossible de prévenir le lupus et les traitements proposés ne font que soulager, sans guérir la maladie. Si un symptôme vous inquiète, il faut consulter le médecin concerné (dermatologue, rhumatologue, généraliste…) qui vous fera un bilan complet et pourra faire le diagnostic approprié.