Jeune ou plus vieux, nous sommes tous susceptibles d’être atteints par la paralysie faciale. Quels en sont les causes ?
Vous vous réveillez un matin avec une sensation d’engourdissement, un œil qui a du mal à se refermer, un visage sans expression, une difficulté pour parler ou encore de la salive qui coule d’un côté de la bouche : c’est peut-être une paralysie faciale. Dans 80% des cas, il s’agit d’une paralysie dite à frigore : elle survient brutalement et disparaît le plus souvent en quelques semaines. Dans les autres cas, l’origine est traumatique, post-chirurgicale ou encore tumorale. Le point commun est l’atteinte du nerf facial.
Le nerf facial commande un groupe de muscles surnommé les
muscles de la mimique. Notre visage bouge grâce à la contraction de ces différents muscles commandés par ce nerf. Pour qu’il puisse jouer son rôle, il doit avant tout recevoir des ordres en provenance du cerveau. Si une lésion survient au niveau de ce dernier, comme un accident vasculaire cérébral, les neurones qui conduisent au nerf facial seront comprimés. Les ordres ne sont alors plus transmis et une paralysie centrale apparaît. La partie inférieure du visage se fige et est souvent associée à une hémiplégie, c’est-à-dire une paralysie de la moitié du corps.
En revanche, si le nerf facial est lésé sur le trajet qui le mène au visage, la paralysie ne touche qu’un seul côté du visage, sans que le reste du corps ne soit atteint. C’est une paralysie faciale dite périphérique, on l’appelle aussi paralysie de Bell ou à frigore, parce qu’on a longtemps pensé qu’un simple coup de froid en était la cause. Elle est souvent provoquée par un virus comme celui de l’herpès et du zona qui provoque une inflammation augmentant le diamètre du nerf. Du coup, il se retrouve comprimé dans le conduit osseux de l’oreille et provoque une paralysie du visage, d’un seul côté.
Dans ce côté atteint, le coin de la bouche et les paupières ont tendance à s’affaisser, l’œil ne peut plus se fermer complètement. La paralysie se voit aussi bien au repos que lorsque le visage est en mouvement. Le nerf facial peut aussi être lésé à la naissance. On parle alors de paralysie faciale congénitale provoquée par une compression du nerf au cours du développement du fœtus ou au moment de l’accouchement (à cause de l’utilisation de forceps par exemple).
Comment réagir ? La consultation médicale est de mise dès l’apparition des symptômes. Le plus souvent, la paralysie faciale disparait de façon spontanée sans traitement spécifique. Néanmoins, les médecins recommandent un traitement médicamenteux et une rééducation pour limiter les séquelles à long terme. Une opération chirurgicale pourrait être envisagée pour les cas les plus graves. Parfois, une chirurgie esthétique est recommandée pour arranger la symétrie du visage.