Cette gêne touche aujourd’hui un enfant sur deux. Par l’intermédiaire de l’Epode, les parents et les éducateurs prennent en charge ces enfants en surpoids pour les aider à combattre le mal. D’ailleurs, le programme a annoncé dernièrement que le nombre d’enfants obèses dans les villes pilotes français a diminué de 9%. Au début, il y avait 9 villes pilotes. Désormais 226 villes participent à ce programme. Ce qui prouve son importance.
Lancé en 2004, l’Epode vise à proposer aux enfants de cinq à douze ans, une alimentation variée et saine, accompagnée d’activité physique épanouissante. Tous les ans, les 24 000 enfants Epode, basés dans des villes variées sont pesés et mesurés. C’est ainsi que les responsables du programme ont pu constater que la proportion d’enfants obèses était passée de 4,81% à 4,45%. Et celle des enfants en surpoids de 15,76% à 14,38%. Soit une baisse de 9,12% au total. Ce résultat est considéré comme « plus qu’encourageant » par les responsables du programme. Mais ils espèrent d’ici cinq ans des résultats meilleurs qu’aujourd’hui.
Les actions proposées par l’Epode se centrent surtout sur l’adoption d’un mode de vie favorable à la santé. C’est-à-dire, développer des activités physiques et améliorer l’offre alimentaire. Sa devise est d’ailleurs « le plaisir de manger et de bien bouger ». Comme sa priorité est la prévention, le programme a mis en place une méthode qui encourage l’implication de l’ensemble des acteurs locaux : maire, enseignants, professionnels de la santé et familles.
Pourquoi prévenir ? Il est nécessaire d’agir au plus tôt sur l’environnement global des familles, car il est plus facile de modifier les habitudes dès l’enfance. C’est à cet âge que l’enfant s’avère être très réceptif aux modèles parentaux. Il s’agit surtout de s’attacher à la découverte et à la diversité des aliments et de redonner des repères aux familles.
Les préventions sont simples. Il faut intervenir tout d’abord sur l’alimentation. Il consiste surtout à contrôler les apports caloriques. Le grignotage est donc à bannir. En dehors des heures de goûté, les sucreries et les autres encas sont les alliés de l’obésité. Il est impératif de réorganiser le repas et de bien orienter les choix alimentaires, en impliquant l’enfant. Par exemple il doit savoir déguster un fruit ou un légume afin de comprendre son alimentation.
De plus, les parents doivent accorder un temps pour l’activité physique. Bouger d’avantage, courir, marcher, faire du sport, tout cela augmente les dépenses énergétiques. Et c’est le meilleur moyen de permettre à l’enfant d’avoir un niveau calorique suffisamment élevé et des apports alimentaires variés. D’où un moindre risque de carences nutritionnelles. Autre avantage non négligeable : moins de frustration pour l’enfant.
Enfin, il faut intervenir sur l’environnement familial. Il est clair que si les repas proposés sont déséquilibrés et très gras, l’obésité attaquera. Si à la maison chacun se sert à volonté dans le réfrigérateur, si biscuits, bonbons et boissons sucrées sont toujours à portée de main, ou si la télévision est ouverte en permanence… Il sera bien difficile à l’enfant de retrouver ou de stabiliser son poids idéal.
Avec ses précautions, vous contribuerez à l’épanouissement de votre enfant tout au long de sa croissance. Un enfant en bonne santé et bien dans sa peau pour un avenir meilleur, tel est votre objectif.