Plus on avance dans l’âge, plus on est confronté aux soucis de santé, parmi eux les troubles de la marche. Ce qu’il faut savoir sur ce trouble lié à l’âge.
L’effet combiné du vieillissement et de l’apparition de diverses maladies liées à l’âge permet d’expliquer ces troubles qui mettent partiellement ou totalement en jeu l’autonomie de la personne âgée. Il peut s’agir simplement de difficultés à passer de la position assise à la position debout, à faire demi-tour, à se pencher en avant ou sur le côté pour saisir une rampe. Mais il peut s’agir également d’une perturbation ou d’une impossibilité à effectuer des tâches qui sont indispensables pour la vie quotidienne.
Différentes causes peuvent être à l’origine de troubles de la marche : causes motrices (rhumatismes, séquelles à la suite d’une chute, goutte), causes neurologiques (affection vasculaire, maladie d’Alzheimer…) et causes musculaires (myopathies).
Par ailleurs, les maladies chroniques peuvent également avoir un retentissement sur la capacité physique à se déplacer, c’est-à-dire les fonctions cardiorespiratoires : insuffisance cardiaque ou respiratoire, anémie, altération de l’état général.
Pour reconnaître qu’une personne âgée a des difficultés à marcher, on observe généralement :
-Un raccourcissement du pas qui, de fait, ralentit la vitesse de marche « confortable »
-Une absence de modification du cycle de la marche
-Une modification de certaines parties du mouvement : pieds plus écartés et moins levés, réduction du balancement des membres supérieurs
-Une trajectoire plus aléatoire, moins régulière
-Un temps plus long en appui sur les deux pieds
-Un raccourcissement de la durée de passage du pied
Il faut savoir que les troubles liés à la marche sont à l’origine des chutes dont on sait la gravité chez les seniors. En revanche, les troubles de la marche chez les personnes âgées ne sont pas nécessairement définitifs. Ces dernières peuvent bénéficier d’un traitement adapté, de programmes de rééducation spécifiques. Il est également possible d’aménager l’environnement de la personne âgée afin qu’elle soit plus autonome et qu’elle puisse se déplacer sans risque. Un soutien psychologique régulier est également une mesure efficace pour améliorer les troubles de la marche et freiner leur progression.
Dans tous les cas, arrivé à un certain âge (vers 70 ans), une quelconque difficulté à réaliser un pas devant l’autre devrait amener à consulter un médecin. Aussi, en signalant les circonstances d’apparition des troubles, leur ancienneté ainsi qu’en apportant d’éventuelles analyses de sang, des examens radiologiques déjà réalisés sans oublier la liste des médicaments pris, le médecin pourra plus facilement déterminer la ou les causes des troubles de la marche et en proposer le traitement adéquat.