L’angine de poitrine, appelée cliniquement angor, traduit un manque d’oxygénation du muscle cardiaque. Il s’agit souvent d’un premier signe d’alerte cardiaque qu’il ne faut pas négliger.
Le cœur est un muscle qui pompe le sang afin de le distribuer dans tout l’organisme. Pour remplir cette fonction, il a lui-même besoin de sang et d’oxygène, qui lui sont apportés par trois artères principales. Si l’une d’elles est partiellement obstruée, le cœur manque d’oxygène et les efforts lui son plus difficiles. Cela se traduit par des douleurs à la poitrine que l’on désigne sous le nom d’angine de poitrine.
L’athérosclérose ou durcissement des artères, est principalement en cause. Avec l’âge, les artères perdent progressivement leur élasticité, ce qui restreint la circulation sanguine. De plus l’athérosclérose est non seulement responsable de l’angine de poitrine mais peut aussi prédisposer à des douleurs et des crampes musculaires dans les jambes, à l’hypertension artérielle, à l’infarctus du myocarde et à l’accident vasculaire cérébral.
Par ailleurs, l’obésité augmente le risque de développer une angine de poitrine. En effet, le muscle cardiaque doit travailler plus fort pour faire circuler le sang lorsque les artères sont moins élastiques (hypertension artérielle) ou lorsqu’il y a surcharge pondérale (obésité). Les risques d’angine de poitrine sont également plus élevés si certaines personnes dans la famille ont souffert de troubles cardiaques avant la soixantaine. Une chute de la production d’œstrogènes lors de la postménopause provoque aussi l’apparition d’une angine de poitrine. Ces hormones protègent des maladies du cœur.
L’angine est habituellement ressentie comme un serrement, une oppression, une lourdeur ou une douleur dans la poitrine, particulièrement derrière le sternum. Cette douleur irradie souvent vers le cou, la mâchoire, les bras, le dos et même les dents. Les patients peuvent aussi se plaindre de troubles digestifs, de brûlures d’estomac, de faiblesse, de transpiration, de nausées, de crampes ou d’essoufflement. Ces douleurs cèdent le plus souvent d’elles mêmes mais c’est la récidive de ces douleurs qui doit alerter.
Quelques conseils pratiquent peuvent prévenir les douleurs liées à l’angine de poitrine. Eviter de sortir par temps froid et venteux peut réduire son apparition. En effet, de nombreux angineux se rendent compte que le froid, surtout lorsqu’il est accompagné de vent, déclenche leurs symptômes. De fait, le froid et le vent exigent un effort physique supplémentaire pour le cœur et les poumons.
Concernant les activités physiques, privilégiez les gymnastiques douce au sport intensif. Ne pratiquez pas l’aérobic ou la course à pied. Des activités physiques faciles et accessibles, telles que la marche, le vélo et la natation, vous permettront de réduire le taux de mauvais cholestérol et de vous remettre en forme. Pour que l’activité soit bénéfique, elle doit être pratiquée pendant au moins 45 minutes, trois fois par semaine.
Et surtout, réduisez le stress et l’anxiété, et reposez-vous. Si vous parvenez à réduire votre niveau de stress, vous pourrez davantage réduire les risques de développer une angine de poitrine. Il existe différentes techniques de relaxation (yoga, bain chaud…).
Au final, consultez au plus vite si vous avez des douleurs ou des serrements à la poitrine ou si vous constatez un essoufflement anormal à l’effort.