Les jambes en O ou en X, des pieds plats ou creux…autant de questions que les parents se posent dès les premières marches du bébé. En fait, il y a malposition et malformation, et savoir distinguer ces deux concepts vous permettront de savoir quand faudra-t-il vraiment vous inquiéter.
Il est composé de plus de 30 articulations, 26 os et autant de ligaments, vaisseaux sanguins et nerfs. Il s’agit du pied, ce merveilleux dispositif biologique qui nous donne la possibilité d’exécuter une infinité de mouvements et qui assure également une stabilité et un équilibre à l’ensemble de notre corps.
Pour ce rôle si vital, les parents font souvent une fixation sur l’aspect orthopédique d’un enfant. Effectivement, des anomalies peuvent se présenter, et ce, avant même que le bébé ne naisse. Une situation engendrée dans la plupart des cas par une position assise prolongée de la maman durant sa grossesse.
Si certains se détectent dès la vie intra-utérine à ‘aide d’un examen échographique, d’autres, les moins sévères ne le seront qu’après la naissance. Mais dans les deux cas, plus tôt le bébé sera pris en charge par un spécialiste, meilleurs seront les résultats obtenus.
D’ailleurs, le pédiatre qui fera le premier examen de votre bébé vous dira en cas d’anomalie constatée si effectivement, il y a lieu de s’inquiéter ou non.
Faisons maintenant le point sur les problèmes orthopédiques qui peuvent être classés parmi les malpositions et ceux qui relèvent d’une véritable malformation congénitale.
Pour le premier cas de figure, on peut parler du pied talus replié vers le genou. Si le pied reste souple, aucun risque particulier n’est à craindre. Le spécialiste vous le confirmera et vous indiquera les stimulations qu’il faudra faire à la maison pour corriger la flexion.
Il se peut aussi que l’avant de l’un ou des deux pieds de votre bébé soit dévié vers l’intérieur, un aspect communément appelé varus ou supinatus résultant de la position assise en tailleur du fœtus durant la grossesse.
Selon les spécialistes, l’enfant va mettre en place une sorte d’autokinésithérapie à travers ses gesticulations dans le but de récupérer progressivement une bonne musculature. En clair, cette déformation devrait se corriger d’elle-même avant que l’enfant n’apprenne à marcher. Dans le cas contraire, quelques séances de kinésithérapie suffiront à tout remettre en ordre.
La plus grosse erreur sera, notent-ils, d’inverser les chaussures du bébé dans un but de forcer le pied à reprendre une position normale. Cette option peut s’avérer dangereuse à long terme, donc, fortement déconseillée.
Concernant les jambes arquées ou celle en X qui se constatent dès les premières marches de l’enfant, le problème se résout tout naturellement avant 5 ans. Donc, il n’y pas vraiment de quoi s’inquiéter. Si l’anomalie persiste au-delà de cet âge, consulter un podologue, il vous dira les activités sportives qui la corrigeront.
Sachez aussi que les genoux d’un enfant restent bien écartées jusqu’à 18 mois pour permettre une meilleure verticalisation et à partir de 2 ou 3 ans, ils vont au contraire se rapprocher. Un processus bien naturel qu’il faut savoir pour ne pas s’emballer inutilement.
Pour les pieds creux, marcher pied nu, notamment sur le sable ou porter
chaussures bien adaptées, mais non pas forcément orthopédiques, aidera grandement l’enfant à rectifier cette cambrure.
Et pour le soi-disant « pied plat », c’est une physiologie tout à fait normale chez un enfant de 5 à 6 ans. Et le fait qu’un creux se forme dès que l’enfant se met sur la pointe des pieds est un signe qui doit vous rassurer.
Et pour finir avec les malpositions, il se peut aussi que votre enfant écarte un peu trop ses chevilles lorsqu’il marche. Il faut savoir que ce petit problème est souvent lié à une surcharge pondérale. Un régime diététique, des exercices physiques et un suivi médical régulier permettent souvent d’y remédier.
Et enfin, concernant les malformations qui peuvent survenir dès la vie fœtale, on peut distinguer le pied bot ou encore le pied convexe (voute plantaire bombée).
Pour ces deux anomalies, la pause de plâtre et une intervention chirurgicale sont souvent nécessaires. Mais retenez toujours ceci : plus tôt on consultera un spécialiste, plus l’enfant aura une chance de retrouver un pied normal.