Depuis le séisme et le tsunami survenus au Japon, provoquant entre autres un enchaînement d’accidents à la centrale nucléaire de Fukushima, beaucoup de personnes se demandent sur les effets de l’iode sur la santé.
L’iode est un oligo-élément qui agit surtout au niveau de la thyroïde (petite glande située à la base du cou). Il est donc impliqué dans la synthèse d’hormones thyroïdiennes. La sécrétion de ces hormones commence dès le début de la vie du fœtus, et participe aux fonctions vitales de l’organisme, au développement et à la croissance du cerveau chez le fœtus et les nouveau-nés.
Une carence en iode favorise certains problèmes au niveau de cet organe comme la formation d’un goitre (augmentation de volume thyroïdien), de nodules thyroïdiens et peut même avoir des conséquences sur les fonctions du cerveau. Par ailleurs, les effets désagréables sont aussi à prendre en compte : fatigue, problème de poids, trouble de la mémoire, troubles digestifs…
En outre, les besoins en iode sont variables selon l’âge, le sexe, et sont majorés en période de grossesse. L’insuffisance en iode pose un problème en santé publique, particulièrement chez les adolescentes et les femmes en âge de procréer en raison des conséquences sur le développement cérébral du fœtus.
Bien entendu, les produits de la mer sont naturellement riches en iode, mais ce ne sont pas les seuls. Les autres grandes sources d’iodes sont les produits animaux comme le lard, les œufs, le lait de vache, le fromage ou le beurre. Quant aux végétaux, ils ne représentent pas la source principale d’iode. Néanmoins, certains peuvent se révéler intéressants : les épinards, le chou, le cresson… Quelques céréales, tel que le seigle ou l’avoine en contiennent aussi. Mais si vous êtes exclusivement végétarien, il est important de consommer des œufs ou des produits laitiers pour éviter les carences. Autre solution : les algues, qui sont de bonnes sources d’iode.
Sachez que lorsqu’un accident nucléaire survient, plusieurs éléments radioactifs très nocifs (césium, strontium, gaz rares tels le krypton et le xénon) sont susceptibles d’être rejetés dans l’atmosphère. Tous ces produits augmentent la possibilité de mutations dans les cellules qu’ils irradient, le risque principal en cas de contamination est de développer un cancer. A cet égard, le danger le plus grand est sans conteste celui d’une contamination par de l’iode radioactif.
Emis sous forme gazeuse, l’iode inhalé a la propriété de se fixer très rapidement sur la thyroïde, provoquant son irradiation. L’iode radioactif passe ainsi dans le sang et se fixe sur la thyroïde, organe cible de l’iode risquant de provoquer un cancer de la thyroïde. Lorsque la population menacée n’a pas pu être évacuée, le moyen de prévention le plus efficace est la distribution de pastille d’iode en priorité aux bébés, aux jeunes et aux femmes enceintes.
Les autorités japonaises ont déjà commencé cette distribution. En effet, pour éviter ou limiter la fixation de l’iode radioactif, il convient d’absorber, dans l’heure qui précède ou l’heure qui suit l’inhalation, de l’iode stable (non radioactif). Celui-ci sature la thyroïde, et empêche une fixation ultérieure de l’élément radioactif.
Dans tous les cas, l’iode dit stable est un élément indispensable dans le bon fonctionnement de notre organisme. Une alimentation adaptée et équilibrée est le seul remède pour éviter une carence. Quant aux comprimés d’iode, seuls les professionnels de la santé peuvent en distribuer au moment opportun.