En cosmétique et médecine esthétique, l’acide hyaluronique est indiqué pour combler les rides et les ridules du visage et du cou. Il est censé être un actif miraculeux. Qu’en est-il exactement ?
Les injections d’acide hyaluronique en cabinet médical sont les interventions les plus pratiquées après celles de toxine botulique. Du coup, la cosmétique brandit l’acide hyaluronique comme son nouvel actif star. Il suscite aujourd’hui un tel engouement que l’on pourrait croire qu’il s’agit de la dernière trouvaille des laboratoires. Pourtant, cette molécule de la famille des polysaccharides (ou sucres) est connue depuis 1934. Elle a été identifiée par des chercheurs travaillant sur le liquide articulaire. Elle est naturellement présente dans le corps, autour des articulations, dans le globe oculaire, les muscles, mais c’est la peau qui en contient le plus. Pas étonnant qu’elle passionne autant les chercheurs en cosmétologie. Dans les crèmes, c’est l’Asie qui ouvre la voie au début des années 80 tandis que son usage en médecine esthétique remonte aux années 90. Depuis, l’intérêt pour ce sucre n’est jamais retombé.
Comment agit-il ? Sous forme de crème ou en injection, l’acide hyaluronique est un excellent hydratant. Sa capacité de rétention d’eau lui donne son pouvoir hautement hydratant : il retient l’eau dans la peau et empêche la déshydratation. Ainsi, il regonfle la peau de l’intérieur.
Grâce à son effet régénérant, il redonne à la peau toute son élasticité et la rend pulpeuse. En outre, il forme un film protecteur non occlusif sur la peau et apporte un toucher doux et velouté. L’acide hyaluronique possède aussi des vertus antioxydantes, notamment contre les radiations solaires. Ainsi, il comble facilement les rides et les ridules, et tonifie la peau.
L’effet de l’acide hyaluronique est visible immédiatement. A la fin de la séance, vos rides disparaîtront, mais le résultat définitif est optimal 10 jours après l’intervention. C’est le temps qu’il faut à l’organisme pour assimiler complètement l’acide. Les résultats sont différents d’une personne à une autre, selon l’âge, la zone traitée, si vous êtes fumeuse ou non, ou selon votre degré d’exposition au soleil.
Il n’y a normalement aucun risque d’intolérance. En cosmétique, nulle réaction n’a été signalée. Mais, en médecine esthétique, on doit rester prudent. En effet, dès qu’on injecte quelque chose, il faut faire attention. Toutefois, des rougeurs et un léger gonflement ou des hématomes peuvent survenir chez certaines personnes, sur les points d’injection. Des petites « boules » (granulomes), à l’endroit où l’acide hyaluronique a été injecté, risquent également d’apparaître. Elles devraient se résorber progressivement au bout de quelques semaines.
La survenue de ces effets secondaires dépend en partie du savoir-faire et de l’expérience du praticien. Des irritations peuvent aussi persister quelques heures jusqu’à quelques jours après les injections. Mais attention, ces rougeurs risquent de correspondre à une allergie. En ce cas, mieux vaut reconsulter le médecin.
Même si on ne connaît pas de risques majeurs aux injections d’acide hyaluronique, il est bon de pratiquer un test au préalable. Cet essai consiste à injecter une goutte d’acide hyaluronique dans l’avant bras et d’attendre une semaine. Si cela rougit ou démange, il vaut mieux renoncer à en injecter dans les rides du visage et rechercher des méthodes plus naturelles.