Partir en voyage oui, tomber malade non. Pourtant la tourista peut s’attraper facilement en vacances à l’étranger. Zoom sur cette maladie du voyageur.
La tourista, aussi appelée diarrhée du voyageur est la maladie la plus fréquente chez les touristes. On estime que 20% des voyageurs y sont confrontés chaque année. La tourista est une maladie de type gastro-entérite. Elle se déclenche généralement 3 à 4 jours après l’arrivée et se manifeste essentiellement par une diarrhée, plus ou moins forte. Elle disparait dans la plupart des cas en quelques jours (3 à 5 jours en moyenne). Cependant, la tourista peut entraîner une véritable gêne et perturber le déroulement des vacances. D’autre part, si la maladie elle-même est bénigne, elle peut entraîner des complications, notamment chez les personnes fragiles.
La majorité des touristas sont des maladies infectieuses, provoquées par un virus, une bactérie ou un parasite. Dans les pays d’origine des touristes, la plupart de ces microbes sont éliminés de l’alimentation et de l’eau par des traitements hygiéniques. Ainsi, en voyage dans un pays où les conditions d’hygiène ne sont pas les mêmes, on peut être confronté à l’un de ces microbes pour la première fois. Il existe des destinations plus à risque que d’autres (Afrique, Asie du Sud-est, Amérique centrale et du Sud, bassin méditerranéen…).
Mais il y a aussi une question de résistance personnelle, car nous ne sommes pas tous égaux devant la tourista. Dans certains cas, la tourista n’est pas causée par une infection, mais par une sorte d’adaptation. Le changement d’alimentation, les décalages horaires ou même le changement de climat peuvent induire des perturbations gastriques plus ou moins importantes.
La manifestation essentielle de la tourista est la survenue d’une diarrhée (plus de 3 selles par jour). Celle-ci peut s’accompagner de douleurs et de crampes dans l’abdomen, de nausées, de vomissements, voire même de malaises. Plus rarement, des frissons, maux de tête et poussées de fièvre sont observées. Très rarement, les selles peuvent être sanglantes. Ces symptômes, aussi gênants soient-ils, ne sont pas graves en soi.
Par contre, la diarrhée entraîne un risque réel de déshydratation, surtout chez les sujets fragiles (enfants, personnes âgées, femme enceinte…). Il faudra donc demander un avis médical si la diarrhée est très importante, ou si le malade est une personne à risque. De même, l’apparition de signes de déshydratation doit amener à consulter. Pour éviter toute confusion avec une autre pathologie, il vaut mieux avoir un diagnostic médical en cas de fièvre, de sang dans les selles, de malaises ou de douleurs abdominales importantes.
Aussi, il est fortement recommandé d’être vigilant lors des vacances dans des régions où l’hygiène est encore précaire. Lavez-vous les mains systématiquement avant tout repas et au sortir des toilettes. Ne buvez que de l’eau en bouteille (non décapsulée) ou bouillie préalablement pendant 20 minutes. N’utilisez pas de glaçons, vous ne savez pas l’origine de cette eau. Si vous cuisinez en vacances, nettoyez toujours à l’eau bouillie les légumes que vous allez consommer. Attention aux glaces et aux produits laitiers non pasteurisés. Évitez tous les plats non réchauffés. Attention aux coquillages et aux crustacés. Et évitez les aliments crus (viande, poisson...).
Si malgré ces quelques recommandations, vous avez quand même attrapé la tourista, le premier geste à faire est de stopper la diarrhée et de s’hydrater. Pensez à emporter des médicaments antidiarrhéiques, des agents purifiants et désinfectants pour l’eau.
Si à votre retour, les symptômes persistent plusieurs jours, si vous avez beaucoup de fièvre ou du sang dans les selles, consultez rapidement un médecin. Il peut s’agir d’une salmonellose, d’un paludisme ou d’une parasitose. Dans ces cas, un traitement spécifique est nécessaire.