L’Organisation Mondiale de la santé (OMS), célèbre la Journée Mondiale du don du sang chaque année le 14 Juin. Elle était instituée en mai 2005 par les 192 Etats membres de l’OMS. Cette journée sensibilise à la nécessité de donner régulièrement du sang afin d’éviter les pénuries dans les hôpitaux et les dispensaires. En particulier dans les pays en développement, où les quantités de sang disponibles sont très limitées. La possibilité de recevoir une transfusion de sang, varie énormément d’un pays à l’autre. Selon l’OMS, les besoins de 18% de la population mondiale monopolisent 60% de l’offre mondiale. Ce qui laisse les 82% restant sans couverture satisfaisante.
Cette journée rend aussi hommage aux millions de personnes qui donnent leur sang pour sauver des vies ou aider les malades à recouvrer la santé. Cette année, l’accent sera mis sur les jeunes donneurs. Partout dans le monde, nous avons de plus en plus besoin de sang. Les jeunes peuvent apporter une contribution importante en donnant leur sang et en recrutant d’autres jeunes potentiels. Leur sang étant le plus sûr, selon l’OMS.
Plusieurs initiatives, telles que les campagnes publicitaires ciblant le jeune public, ainsi que d’autres activités particulièrement axés sur les jeunes seront mises en place. Ces actions ont pour but de collecter le sang neuf dont le monde a besoin. Nombreuses activités sont prévues à l’échelle mondiale pour insister sur le rôle que peuvent apporter les jeunes pour garantir un approvisionnement fiable en sang.
Pourquoi donner du sang ? La transfusion sanguine est vitale pour soigner de nombreuses maladies. Le sang est composé de plusieurs éléments pouvant chacun être prélevé et transfusé séparément. Comme les globules rouges (transporteurs d’oxygène) pour des interventions chirurgicales ou des hémorragies, le plasma qui permet de traiter l’hémophilie, les maladies infectieuses et les brûlures graves. Ou les plaquettes utilisées au cours d’une chimiothérapie. L’allongement de l’espérance de vie et les progrès de la médecine sont deux des principaux facteurs qui impliquent l’augmentation des besoins en sang.
Toutes les personnes en bonne santé peuvent devenir des donneurs de sang. Toutefois, il faut impérativement être âgé de 18 à 65 ans et peser au minimum 50 Kg. Vous ne devez pas être victime de grande fatigue, d’anémie ou de diabète. Il va de soi que les personnes ayant une maladie transmissible par le sang tel le sida ne peuvent pas le donner non plus. Il existe aussi quelques restrictions temporaires. Si vous avez eu recours à une opération ou à des soins dentaires durant les six derniers mois, il est préférable de s’abstenir. De même, un voyage récent dans un pays tropical, une grossesse ou un traitement en antibiotique sont des cas où le don du sang n’est pas compatible.
Par ailleurs d’autres situations peuvent être contre-indiquées. En particulier, les partenaires sexuels multiples et les usagers de drogues. Notons aussi qu’un homme peut donner du sang cinq fois par an. Quant aux femmes, elles sont limitées à trois fois par an. Le don du sang est volontaire et anonyme. Le donneur ne peut connaître son receveur, et l’inverse aussi.
Donner son sang dure moins d’une heure. La première fois, vous vous inscrivez muni de votre carte d’identité. Un médecin vous reçoit pour un petit entretien, concernant vote état de santé et vos habitudes de vie. Couvert par le secret médical, cet entretien est important puisque la vie d’un receveur potentiel en dépend. La transfusion sanguine et le prélèvement des échantillons sont rapides.
Soyez sans crainte. Tout le matériel utilisé est stérile et à usage unique, cela ne présente donc aucun risque. Un don suppose un prélèvement sanguin assez important (environ 10% de la masse sanguine totale), ce qui implique un temps de récupération obligatoire. Pour cela les hôpitaux ou autres centres sanitaires vous aident en vous proposant du repos et de bonne chose à manger.
Il reste encore des progrès à accomplir au niveau mondial. Jusqu’à présent, seuls 40 pays mettent en place un système basé exclusivement sur le don du sang volontaire. Le reste continue de dépendre des dons de compensation, c’est à dire faits par la famille ou par rémunération. Par ailleurs pour assurer la couverture universelle de la sécurité transfusionnelle, nombreux pays axent leur objectif sur le don de sang régulier. Ceci permettra d’analyser chaque année le sang du donneur en question. Et de protéger ainsi les receveurs contre les maladies transmissibles par le sang.
Alors que dans de nombreux pays, la pratique de tests sécurisés est préconisée, la plupart des pays en développement ne recherchent ni le VIH, ni l’hépatite B ou C avant d’utiliser le sang. Chaque année, six millions de recherches d’infections qui auraient dû être pratiquées ne sont pas effectuées (OMS en 2007). De gros efforts sont encore à fournir pour assurer la sécurité des transfusions. Mais si chacun est responsable, le don du sang ne sera que bénéfique pour tous.