C’est une maladie infectieuse provoquée par un parasite appelé « Toxoplasma gondii ». Ce parasite se rencontre habituellement dans l’intestin du chat. Mais on le retrouve aussi chez d’autres animaux comme le bœuf, le mouton ou le porc. En dehors de la grossesse, la toxoplasmose est bénigne et sans aucune gravité. Aussi, si vous êtes enceinte, il est préférable de prendre les différentes précautions pour ne pas attraper la maladie et mettre votre bébé en danger.
Lors de la première visite prénatale, une sérologie de la toxoplasmose est systématiquement prescrite par le médecin ou le gynécologue. Celle-ci permet de déterminer si la future maman a déjà été en contact avec le parasite responsable de cette pathologie. Si tel est le cas, elle n’a plus rien à craindre. Le cas échéant, des dispositions doivent être prises pour éviter l’apparition du mal.
A l’âge de 20 ans l’être humain devrait être immunisé contre la toxoplasmose. Si cette maladie se déclare pendant la grossesse et que la femme enceinte ne possède pas les anticorps pour lutter contre l’attaque du parasite, les antigènes de ce dernier peuvent s’attaquer au fœtus. Cela occasionnera des dégâts plus ou moins graves. Si tel est le cas, un traitement est prescrit sans délai. Un contrôle strict sera mis en place pour s’assurer que le fœtus se développe normalement et ne présente aucune malformation.
Fièvre, douleurs musculaires, maux de tête ou de gorge doivent alerter la femme enceinte et l’amener à consulter au plus vite. Une prise de sang est nécessaire pour le diagnostiquer de façon certaine. Le premier trimestre de la grossesse est le plus risqué pour la santé du fœtus. Mais celui-ci ne court que 5% de risques de contamination. Toutefois, la toxoplasmose est responsable d’avortements spontanés surtout au cours de ce trimestre. Elle provoque le plus souvent chez le fœtus des anomalies au cerveau, au foie et surtout aux yeux. Cette infection oculaire se manifeste par une inflammation de la choroïde et de la rétine. Cela conduit à altérer la vision et même à la cécité.
Si vous êtes non immunisées, une prise de sang mensuelle permet de vérifier que vous ne contractez pas la toxoplasmose. Si vous l’êtes, un traitement antibiotique visant le parasite va être prescrit. Il réduira le risque de transmission au fœtus. Mais ce traitement ne suffit pas toujours, une interruption thérapeutique de grossesse est proposée par les médecins.
Pour se prémunir de la toxoplasmose, les femmes enceintes non immunisées doivent adopter une bonne hygiène de vie. Donc connaître les aliments à risque. Comme nous l’avons mentionné au tout début, les viandes de bœuf, de mouton et de porc présentent des risques certains.
Tout au long de votre grossesse, il faut éviter d’en consommer sous forme de grillades. Un morceau de ces viandes doit impérativement être cuit à une température minimale de 65°C. Et ce sur toute sa surface et son épaisseur. La charcuterie et les saucisses sont à bannir du menu jusqu’à l’arrivée de bébé. Il faut également faire très attention aux salades, aux légumes et aux plantes aromatiques. Les légumes qui viennent de la terre, comme les carottes par exemple, doivent être méticuleusement lavés avant d’être consommés. Notons au passage qu’il n’est pas nécessaire de faire appel à l’eau vinaigrée ou l’eau de javel.
Si vous êtes amenée à manipuler de la viande crue, il est préférable que vous protégiez vos mains à l’aide d’une paire de gants. Au cours d’un déjeuner ou dîner hors de la maison, il vaut mieux éviter les crudités. Comme nous le disons si bien, il vaut mieux prévenir que guérir.