Le choléra est une maladie extrêmement virulente causant la mort en quelques heures. La succession de tempêtes tropicales peut favoriser une épidémie. Comment s’en prémunir ?
L’île de la Réunion a traversé une fin et début d’année assez désastreuses avec le passage du
cyclone Bejisa. Bien que l’alerte rouge soit levée, la plus grande prudence reste toujours de mise. Si les dégâts matériels sont souvent déplorables, il ne faut pas oublier qu’en période cyclonique, des épidémies peuvent survenir dont le choléra. Aussi, soyons vigilant.
Le choléra est une infection bactérienne de l’intestin grêle qui peut provoquer une diarrhée aiguë et une déshydratation intense. L’histoire a connu sept grandes épidémies mondiales de choléra. La septième pandémie a commencé en 1961 lorsque le choléra est réapparu en Indonésie et qu’il s’est étendu sur presque toute la terre. Elle sévit encore aujourd’hui, surtout en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud.
L’épidémie s’installe à peu près partout où le manque d’hygiène lui permet d’infecter l’organisme humain. La bactérie (Vibrio cholerae) qui provoque le choléra est des plus productives en temps d’inondations, de saison cyclonique et de guerre puisque ces événements peuvent réduire la disponibilité d’eau propre.
La maladie se transmet en général par une eau contaminée par des selles humaines. Mais elle peut être transmise par l’ingestion d’aliments contaminés, en particulier des fruits de mer ou des crustacés crus ou cuits de façon insuffisante. Une hygiène irréprochable est donc de mise surtout lors des saisons pluvieuses pour prévenir toute contamination.
Le principal symptôme du choléra est la diarrhée liquide : elle est si importante qu’elle vide rapidement l’organisme de son eau, de ses sels et de ses minéraux. La première selle liquide apparaît 1 à 3 jours après l’infection, et à partir de cet instant, l’on peut perdre jusqu’à un litre de liquide par heure. Des vomissements peuvent accompagner la diarrhée.
Selon les estimations de l’OMS, il y a chaque année 3 à 5 millions de cas de choléra, avec 100 000 à 120 000 décès. Cela comprend surtout les personnes qui sont traitées trop tard et celles qui n’ont pas accès à un médecin. Dans tous les cas, une mesure de prévention doit être mise en place par les différentes administrations bien avant qu’un cas de choléra n’apparaisse. Rappelons également qu’il est fortement recommandé d’alerter le médecin en cas de symptômes douteux.