Alors que certains couples cherchent à limiter leur nombre d’enfants grâce à la contraception, d’autres connaissent des difficultés pour accéder à une grossesse tant désirée. Pour ces derniers, la stimulation ovarienne peut les venir en aide.
Lorsque l’on désire un enfant, il arrive parfois que la nature ait besoin d’un petit coup de pouce. On estime qu’un tiers des cas d’infertilité féminine est dû à un mauvais fonctionnement des ovaires. Dans ces cas-là, il est possible d’envisager un traitement pour stimuler les ovaires et favoriser la procréation : les médecins disposent en effet de toute une panoplie de médicaments pour redonner aux femmes toutes leurs chances d’avoir un bébé.
Pourquoi stimuler les ovaires ? Un traitement par stimulation ovarienne est proposé aux femmes qui présentent des troubles de l’ovulation (absence d’ovulation ou anomalie d’ovulation). Le fait de stimuler les ovaires à l’aide d’un traitement permet d’obtenir une ovulation normale et de multiplier le nombre de follicules. Ce coup de pouce peut suffire à un couple pour concevoir un enfant, à condition bien sûr que des ovaires « capricieux » soient la seule cause de l’infertilité. La stimulation ovarienne peut également être utilisée dans le cadre d’une technique d’aide médicale à la procréation plus sophistiquée, par exemple avant une insémination intra-utérine ou une fécondation in vitro.
En pratique, il s’agit de traitements hormonaux dont les protocoles sont variables. Dans le cas d’une simple stimulation ovarienne, les médecins ont recours à un médicament hormonal que l’on prend par voie orale pendant 5 à 7 jours à partir du deuxième jour du cycle. Ce médicament induit alors une sécrétion de l’hormone responsable des follicules. En cas d’échec (après 5 à 8 cycles environ selon les cas), les médecins utilisent un autre traitement hormonal, lequel s’injecte et agit directement sur les ovaires. Ces dernières injections peuvent se faire en intramusculaire ou en sous-cutané.
Dans le cadre d’une fécondation in vitro ou insémination intra-utérine, le traitement est identique sauf qu’il est précédé d’un traitement visant à bloquer la production hormonale, ce qui permet ensuite de contrôler totalement le cycle ovarien.
Une fois le traitement accompli, un suivi minutieux est mis en place dont les dosages hormonaux (prises de sang) et les séances d’échographies. Les médecins vérifient ainsi l’efficacité du traitement hormonal sur les ovaires, surveillent la maturation des follicules et peuvent ajuster le traitement afin de limiter une grossesse multiple. Quant au couple, les
rapports sexuels seront programmés afin d’optimiser le traitement.
Beaucoup de femmes s’interrogent sur les risques d’un tel traitement mais les médecins rassurent que les risques d’effets secondaires sont faibles. Sensations de jambes lourdes, légère prise de poids ou encore troubles digestifs, tels sont les gênes les plus rencontrés, que l’on peut d’ailleurs contrôler. La conséquence la plus frappante de la stimulation ovarienne est psychologique. Après tant d’attente, beaucoup d’espoirs sont placés dans ce traitement, lequel peut devenir une obsession.
A savoir : la stimulation ovarienne est contre-indiquée en cas d’antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC), de cancer ou de graves troubles de coagulation. Dans tous les cas, si vous rencontrez des problèmes de procréation, ne tardez pas à consulter un spécialiste.