Clignement des yeux, mouvements d’épaules, rictus… Les tics n’épargnent pas les plus petits. Faut-il s’alarmer ? Le point.
Les tics infantiles sont très nombreux et peuvent commencer dès l’âge de 2 ans. Ils se manifestent souvent par des clignements d’œil, des haussements d’épaules, des claquements, des rictus, des claquements de langue ou des reniflements intempestifs. Ils expriment en général certaines émotions telles que la peur, la timidité, l’émoi, la colère ou encore la joie. Ce genre de tic est peu intente et n’a rien d’alarmant jusqu’à 6 à 7 ans. Les tics touchent beaucoup plus les garçons que les filles et plus particulièrement ceux qui sont hyperémotifs, impulsifs et instables. Il est possible qu’ils durent plusieurs mois mais disparaissent généralement avec l’âge.
Pour les pédopsychiatres, ces tics traduisent surtout une anxiété liée à un évènement familial, scolaire ou à un problème affectif. L’enfant n’ayant pas les mots pour exprimer ses angoisses, son corps va alors prendre le relais et verbaliser les craintes. Les spécialistes mettent d’ailleurs en évidence que lorsque l’enfant dort ou fait du sport, les tics disparaissent car le corps est mobilisé sur autre chose que les angoisses.
Quelle attitude adopter ? Les parents ne peuvent pas évidemment les ignorer. Il faut en parler car l’enfant ne se rend pas forcément compte qu’il a de tics. Les parents doivent donc l’aider à en prendre conscience. On peut lui faire remarquer mais sans trop insister au début. Lui faire sans arrêt des réflexions ou se moquer de lui va par ailleurs accentuer les tics. L’enfant a surtout besoin d’être apaisé, compris et soutenu.
Si votre enfant a des tics, montrez-vous patient et ne lui demandez pas d’arrêter. Tentez en outre de découvrir ce qui provoque cette tension et observez à quel moment les tics se manifestent ou sont à leur pic. Favorisez également l’expression de ses sentiments sans le juger, en lui accordant par exemple une pause tendresse quotidienne lui permettant de se confier. Par ailleurs, explorez des activités pour apaiser les tensions : jouez en plein air et faites du sport avec lui, incitez-le à dessiner et à chanter, et surtout faites des exercices de relaxation ou proposez-lui un massage.
En général, les tics disparaissent après quelques temps, lorsque la période de peur est passée. Dans la majorité des cas, la détente, le plaisir et l’écoute des préoccupations de votre enfant sont les meilleurs antidotes. En revanche, si les tics deviennent rythmiques et durent plusieurs mois, s’ils nuisent à sa vie sociale ou affectent son estime de soi, consultez un médecin car les tics peuvent devenir chroniques.