Une étude a comparé les effets à long terme sur l’organisme de la cigarette électronique et du tabac. Résultat des recherches : les vapoteurs sont moins exposés à des substances toxiques que les fumeurs.
Une étude approfondie prouve que les niveaux de substances toxiques et cancérigènes retrouvés chez des vapoteurs sont très inférieurs à ceux des fumeurs de cigarettes. C’est une étude menée par le docteur Lion Shahab, de l’University College de Londres, une institution renommée. L’étude a été publiée dans les prestigieuses Annales de médecine interne.
Une étude a comparé les expositions toxiques chez les fumeurs traditionnels, les utilisateurs d’e-cigarettes et ceux utilisant des thérapies de remplacement de la nicotine. Les chercheurs ont mené une analyse des biomarqueurs salivaires et urinaires de l’exposition au tabagisme. Les résultats ont montré un risque faible pour l’utilisation à long terme des cigarettes électroniques. Une différence majeure a été observée concernant les taux de nitrosamines spécifiques du tabac, composés cancérigènes impliqués dans la survenue de cancers du poumon. Les personnes qui ne fument que des cigarettes électroniques ou n’utilisent que des substituts nicotiniques présentent des taux beaucoup moins importants que le groupe de fumeurs de cigarettes classiques ou d’utilisateurs des deux types de cigarettes.
>>>La cigarette électronique plus cancérigène que le tabac
"Il peut paraître étonnant de retrouver ces substances hautement cancérigènes chez les utilisateurs de cigarette électronique", note le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière (AP-HP, Paris). "En fait, la nicotine pure n’existe pas, puisque lorsqu’elle est extraite du tabac, des nitrosamines sont prélevées avec. Cela explique pourquoi on en retrouve en faible quantité dans les liquides pour cigarette électronique contenant de la nicotine", poursuit-il. Ces résultats apportent un argument de plus pour ceux qui défendent la pertinence de l’utilisation de la e-cigarette dans le sevrage tabagique. Il reste toutefois à préciser que le moyen le plus sûr de ne pas s’exposer à des composés cancérigènes reste l’absence de consommation, aussi bien de cigarettes classiques que de cigarettes électroniques.