Des chercheurs français et américains ont constaté que les voies respiratoires des enfants parisiens et asthmatiques souffraient de la pollution. L’étude était menée sur des enfants âgés de 2 à 17 ans.
La pollution fait partie de notre quotidien, particulièrement à Paris où les pics de pollution sont fréquents. L’air pollué est nocif autant pour les enfants que pour les adultes. Dans une récente étude, publiée dans EBioMedecine, des scientifiques de l’Université d’Orsay et de l’Université de Rice (Houston, Etats-Unis) ont révélé que les enfants parisiens sont les plus touchés par la pollution. Les chercheurs ont constaté que les voies respiratoires des enfants parisiens et asthmatiques, âgés de 2 à 17 ans, sont touchées par des nanotubes de carbone, des particules ultrafines. Selon les chercheurs français ces substances chimiques seraient liées aux pots d’échappement des véhicules.
Tous les enfants sont concernés
L’étude s’est concentrée sur 64 enfants. Ces derniers souffrent sans exception du même "mal". Cinq d’entre eux avaient même des nanotubes de carbone dans les macrophages, cellules immunitaires chargées de nettoyer le sang des éléments indésirables. "L’analyse des cellules a révélé que tous les échantillons comportaient des nanotubes de carbone mesurant de 10 à 60 nanomètres de diamètre et jusqu’à plusieurs centaines nanomètres de longueur", ont souligné les chercheurs. Les nanotubes permettent pourtant aux substances toxiques de propager les gaz de la pollution dans l’organisme.
Des risques potentiels pour la santé
Les chercheurs n’ont pas pu faire le lien entre ces particules fines et l’asthme chez les enfants, ni prouver la toxicité du carbone pour la santé, car c’est la première fois que ces nanotubes ont été découverts dans le corps humain.
Mais selon l’OMS, les nanoparticules pourraient augmenter les risques de cancer et de maladies cardio-vasculaires ainsi que les troubles respiratoires et l’asthme. Dans tous les cas, si elles ne sont pas directement toxiques, y être exposé à long terme peut être fatal. Il est donc impératif d’agir contre cette pollution qui ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des années.