Monoxyde de carbone, dioxyde d’azote, ozone, benzène… Ces agents polluants ont un effet néfaste sur le bon développement du fœtus surtout vers la fin de la grossesse.
Plus la femme enceinte est exposée à la pollution de l’air, plus elle risque de mettre au monde un bébé au poids insuffisant. Le site 20 Minutes rend compte d’une étude américaine (publiée dans la revue Environmental Health Perspectives) menée en Chine qui tend à prouver que l’exposition aux polluants et aux gaz d’échappement pendant la grossesse aurait des conséquences néfastes sur le développement du fœtus. Particulièrement sur son poids à la naissance.
Pour mener l’étude, les chercheurs ont suivi des femmes à terme de leur grossesse durant l’été 2008, à Pékin. L’idée était de comparer le poids des bébés nés à cette période avec ceux qui sont nés avant. Cette année-là, les autorités chinoises avaient pris des mesures drastiques pour faire diminuer les concentrations de particules fines et de gaz polluants pendant les sept semaines des Jeux Olympiques. Pékin étant réputé pour être une ville très polluée.
Après le suivi, les analyses ont montré que les femmes ayant accouché au cours de cette période avaient donné naissance à des bébés "plus lourds" que celles qui ont accouché avant et après. Soit en 2007 et en 2009. Les chercheurs ont constaté que les enfants nés en 2008 pesaient en moyenne 23 grammes de plus que ceux qui ont vu le jour durant la même période en 2007 et en 2009. Les chercheurs se sont penchés sur 83 672 naissances à terme (37 à 42 semaines de gestation au moment de la naissance) de mères qui vivaient dans quatre districts urbains de Pékin.
Les chercheurs citent en outre d’autres facteurs qui pourraient conduire à un faible poids du bébé : une altération des fonctions du placenta ou encore une diminution des nutriments que reçoit le fœtus. Cette recherche suggère ainsi que la pollution pourrait avoir un impact sur cette période du développement fœtal, notent les chercheurs.
Sachez par ailleurs qu’un faible poids à la naissance (moins de 2,5 kg) peut être à l’origine de maladies chez l’enfant et dans les cas les plus graves, de décès. Les chercheurs rappellent également qu’un faible poids à la naissance peut avoir des conséquences plus tard sur la santé de l’enfant.