Selon une étude, la forte consommation de boissons sucrées entraîne l’arrivée prématurée des premières règles, ce qui augmente le risque de cancer du sein.
Selon une étude des chercheurs de Boston, publiée dans la revue Human Reproduction, les jeunes filles de 9 à 14 ans qui boivent en moyenne chaque jour 1,5 canette d’une boisson avec du sucre ajouté (colas, limonade, nectar de fruit...) ont leurs premières règles 2,7 mois avant celles qui en consommaient moins de deux par semaine. En revanche, les sodas light et les jus de fruits 100% pur jus ne modifiaient pas l’âge des premières règles.
L’arrivée des premières règles à un âge précoce représente pourtant un danger pour ces jeunes filles. En effet, les chercheurs rappellent qu’"une diminution d’un an de l’âge moyen des premières règles augmente de 5% le risque de cancer du sein". Selon les explications des chercheurs, si une jeune fille entre 9 et 18,5 ans buvait chaque jour 1,5 soda quotidiennement, elle avait statistiquement 24% plus de chance d’avoir ses premières règles dans le mois suivant qu’une autre qui n’en buvait que rarement. Le pourcentage reste sensiblement le même en tenant compte d’autres facteurs, comme le poids.
Il faut savoir en effet que ces boissons ont un indice glycémique plus élevé que les jus de fruit. Or ce type d’aliments provoque une augmentation rapide du taux d’insuline dans l’organisme, lequel taux peut engendrer une augmentation de la sécrétion des hormones sexuelles. Attention, les chercheurs précisent que peu importe la totalité de sucres présents naturellement dans les jus de fruits, c’est la présence élevée de sucres ajoutés qui est responsable de cette arrivée précoce des premières règles.
Les chercheurs invitent ainsi parents et enfants à diminuer voire à supprimer la consommation de ces boissons sucrées. Les auteurs de l’article tirent par la même occasion la sonnette d’alarme sur ce problème de santé publique.