Selon une étude scientifique, la saison où l’on nait affecte notre tempérament. Les personnes nées en hiver seraient moins irritables.
Les résultats de l’étude effectuée dans le cadre de l’European College of Neuropsychopharmacology dévoile les secrets des naissances en rapport avec la saison. D’après les informations relayées par Metro News, "les individus nés en hiver auraient en effet une tendance à la dépression significativement plus accentuée que ceux dont l’anniversaire tombe en automne."
Toutefois, les natifs d’hiver seraient un peu moins irritables comparés à ceux qui sont venus au monde à une autre période de l’année. Les bébés de l’été sont caractérisés par des tempéraments cyclothymiques c’est-à-dire par l’alternance de phases euphoriques et de mélancolie. Les personnes hyperthymiques ou un peu trop joyeux appartiennent à la saison printanière ou estivale.
Selon le professeur Michel Lejoyeux, du service de psychiatrie de l’hôpital Bichat (Paris), il est "aussi étonnant que cela puisse paraître, la psychiatrie est coutumière de cette saisonnalité des naissances". Par conséquent, "il y aurait plus de schizophrènes et de bipolaires chez les personnes nées en automne ou en hiver."
L’astrologie aurait-elle raison ? Pas tout à fait, selon ces scientifiques. En effet, l’hypothèse se base sur un fait biologique et non pas environnemental. "L’apparition de troubles mentaux ne vient pas du fait d’être né en hiver, parce que la mère serait de moins bonne humeur. On la rattache à la grippe saisonnière, qui produirait une infection du fœtus pendant la grossesse et modifierait la formation des cellules cérébrales", précise cette même source.
Est-ce que les mères devraient donc éviter d’accoucher pendant la période automne-hiver ? Le psychiatre répond par un ’non’. "Il n’y a pas de fatalité. Cette neuro-inflammation a un impact modéré. Tout n’est pas biologique. Le psychisme est sous le contrôle d’un modèle bio-psycho-social, c’est-à-dire que nous sommes multi-déterminés", a-t-il précisé. En somme, le mois de naissance ne représente qu’une partie infime par rapport à la qualité de l’environnement parental.