Ce matin, l’ancien Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer a expliqué pour la première fois sur Europe1, le contexte de son départ. L’homme désarçonné du Gouvernement affirme ne pas en vouloir aux dirigeants en place. Il confirme cependant la froideur de ses relations avec François Fillon depuis la crise des Antilles. Yves Jégo affirme vouloir aller de l’avant et souhaite « bon courage » à Marie-Luce Penchard, la nouvelle Secrétaire d’Etat de l’Outre mer.
« Je reste enthousiaste et me dirige vers de nouvelles aventures. J’ai beaucoup de nouvelles choses qui m’attendent. Je ne vais pas regarder en arrière ou me plaindre. Pas du tout !
Je redeviens tout simplement député.
C’est vrai que j’ai appris la nouvelle d’une façon assez brutale, 10 minutes avant l’annonce faîte par le Premier Ministre. Mais vous savez, il y a tous les mois 2200 chômeurs de plus qui sont débarqués par les entreprises…Est-ce qu’il y avait des signes avant-coureurs ? non pas du tout, il n’y en avait pas.
Moi j’assume tout ce que j’ai fait pendant mon mandat. Si François Fillon avait voulu que je reste, je serais encore à mon poste. J’avoue aussi que depuis la crise des Antilles, mes rapports avec le Premier Ministre sont assez froids ! Il est clair que la crise a laissé des traces dans nos rapports. Je n’ai pas vu François Fillon depuis mon retour des Antilles. C’est un fait.
Concernant le dernier déplacement du Président aux Antilles, il est clair que j’avais déjà préparé ce voyage. Oui je devais partir là-bas en compagnie de Nicolas Sarkozy. Vous savez, pour moi, l’important, c’est avant tout ce que pense l’opinion publique. Je précise sur mon site Facebook que je continue en politique. Je précise aussi que ce n’est pas un drame. Je ne veux certainement pas faire pleurer la France. Politiquement parlant, je rejoins les idées de Jean-Louis Borloo. Il a des idées républicaines qui me séduisent. D’un autre côté j’apporte tout mon soutien à Marie-Luce Penchard. Je lui souhaite de tout cœur bon courage. Je m’intéresserais toujours aux dossiers de l’outre mer. Je ne ferais rien qui l’empêcherait d’évoluer dans sa fonction politique »