Une visite de la Première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, dans une école a pris un tour inattendu mercredi quand une petite fille l’a interrogée sur le dossier de l’immigration et lui a dit que sa mère était clandestine, en pleine visite d’Etat du président mexicain Felipe Calderon.
WASHINGTON (AFP) - Une visite de la Première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, dans une école a pris un tour inattendu mercredi quand une petite fille l’a interrogée sur le dossier de l’immigration et lui a dit que sa mère était clandestine, en pleine visite d’Etat du président mexicain Felipe Calderon.
Alors que le président Barack Obama et Felipe Calderon s’entretenaient dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, Mme Obama et l’épouse de M. Calderon, Margarita Zavala, sont allées visiter en fin de matinée une école primaire de Silver Spring (Maryland, est), banlieue nord de la capitale fédérale.
Mais pendant une séance de questions avec des élèves, une petite fille a timidement interpellé Mme Obama. "Ma mère dit que Barack Obama expulse tous ceux qui n’ont pas de papiers", a-t-elle expliqué.
"C’est quelque chose sur quoi nous devons travailler, pour être sûrs que les gens puissent être ici avec les bons papiers", lui a répondu Mme Obama.
"Mais ma maman n’a pas de papiers", a rétorqué la petite fille.
"Il faut travailler là dessus. Il faut apporter une solution, que tout le monde travaille ensemble au Congrès", a poursuivi la Première dame des Etats-Unis.
Le dossier de l’immigration est l’un des plus sensibles entre les Etats-Unis et le Mexique. Dès son arrivée mercredi matin à la Maison Blanche, le président Calderon a qualifié de "discrimination" une loi votée récemment sur l’immigration en Arizona (sud-ouest des Etats-Unis).
Douze millions de Mexicains émigrés vivent aux Etats-Unis, dont la moitié clandestinement.
Affirmant que cette loi était "mal avisée", M. Obama a pour sa part reconnu que le système d’immigration aux Etats-Unis souffrait de "dysfonctionnements" et appelé de ses voeux l’adoption d’une loi de réforme par le Sénat.
Mais un tel vote devrait surmonter la minorité de blocage des républicains ainsi que la réticence de certains démocrates, sur un sujet auquel l’électorat est très sensible, à moins de six mois de législatives cruciales.
