L’hebdomadaire Voici a été condamné lundi par le tribunal de grande instance de Paris (TGI) à verser 10.500 euros de dommages et intérêts à l’actrice Laura Smet et au chanteur Benjamin Biolay pour avoir publié un article et des photos faisant état d’une liaison supposée.
PARIS (AFP) - L’hebdomadaire Voici a été condamné lundi par le tribunal de grande instance de Paris (TGI) à verser 10.500 euros de dommages et intérêts à l’actrice Laura Smet et au chanteur Benjamin Biolay pour avoir publié un article et des photos faisant état d’une liaison supposée.
Sous le titre "Benjamin Biolay et Laura Smet ensemble, la nuit leur appartient", l’hebdomadaire avait publié dans son numéro du 10 avril plusieurs clichés montrant l’actrice et le chanteur sous un porche, de nuit à Paris. Sur l’une d’elles, on voit le couple échanger un baiser.
Immédiatement après la publication, Benjamin Biolay et Laura Smet avaient démenti avoir une liaison et assigné en référé l’éditeur de Voici, Prisma Presse, pour atteinte à leur vie privée et à leur droit à l’image. Ils réclamaient chacun 40.000 euros de dommages et intérêts ainsi que la publication de la condamnation.
A l’audience du 3 mai, l’avocate de Laura Smet, Me Marion Grégoire, avait déploré "la traque" lancée par les journalistes de Voici contre sa cliente. Elle avait plaidé que de telles photos étaient "de nature à perturber" la "relation de couple stable" qu’elle entretient actuellement avec son compagnon.
L’avocat de Voici, Me Luc Brossolet, avait contesté l’existence d’un quelconque préjudice. "Qu’est-il advenu de ce couple après la publication ?", s’était-il interrogé.
Considérant que Laura Smet n’avait produit "aucun élément" sur ce point, le juge des référés Nicolas Bonnal n’a alloué que 4.500 euros à l’actrice.
Voici devra en outre verser 3.000 euros à Benjamin Biolay pour avoir violé son droit à l’image et 3.000 euros pour avoir porté atteinte à sa vie privée. Cette dernière condamnation devra être publiée dans Voici.
Le 16 avril, Benjamin Biolay a gagné devant la même juridiction le procès en atteinte à la vie privée qu’il avait intenté à France 24. La chaîne avait relayé, à l’occasion d’une revue de presse, une rumeur lui prêtant une relation avec Carla Bruni-Sarkozy. Il s’est vu octroyer 3.000 euros de dommages et intérêts.
Selon son avocate, Me Isabelle Wekstein, il a également assigné iTélé pour avoir relayé cette rumeur et s’apprête à attaquer le magazine Teknikart.
