Lars VonTrier a bien failli créer un scandale lors du Festival de Cannes en tenant des propos douteux. Il a rapidement publié des excuses.
Lars Von Trier est de retour en compétition au Festival de Cannes avec son nouveau film intitulé « Melancholia ». Le film, rythmé par la musique de Tristan et Iseult de Richard Wagner, est considéré comme un hommage indirect au romantisme allemand.
Lors de la conférence de presse de son film, mercredi 18 mai, une journaliste du Times demande alors à Lars Von Trier d’expliquer sa fascination pour la culture germanique. Lars explique qu’il s’est longtemps cru d’origine juive, ce qui le réjouissait, jusqu’au jour où il a découvert que ses racines étaient allemandes. « J’ai alors découvert que j’étais vraiment un nazi parce que ma famille était allemande, ce qui m’a aussi fait plaisir », explique Lars.
« Je comprends Hitler. Je pense qu’il a fait de mauvaises choses bien sûr, mais je peux l’imaginer assis dans son bunker à la fin… Ce que je veux dire, c’est que je comprends l’homme. Il n’est pas ce qu’on pourrait appeler un type bien, mais je comprends sa personne et je sympathise un peu avec lui », a-t-il ajouté, mettant mal à l’aise les actrices Kristen Dunst et Charlotte Gainsbourg assises à ses côtés. Avant de conclure par : « OK, je suis nazi ».
Lars Von Trier a présenté ses excuses dans un communiqué transmis à l’AFP : « Si j’ai pu blesser quelqu’un par les propos que j’ai tenu ce matin, je tiens sincèrement à m’en excuser. Je ne suis ni antisémite, ni raciste, ni nazi. J’aurais dû me taire ou ne pas venir à Cannes, parce que je n’ai pas l’habitude de m’exprimer devant tant de journalistes ».
Pour le Conseil d’administration du 64ème Festival de Cannes, les excuses ne suffisent pas : « Le Conseil d’administration condamne très fermement ces propos et déclare Lars Von Trier persona non grata au Festival de Cannes, et ce, à effet immédiat », indique la direction dans un communiqué. Elle a précisé que cette sanction n’excluait pas le cinéaste de la compétition officielle pour la Palme d’Or.
