Mondadori, le groupe de presse italien, étend ses activités. Après Closer, Grazia, Modes & Travaux et Télé Star, il lance un nouveau magazine papal intitulé "Il Mio Papa" consacré entièrement au pape.
"Il Mio Papa" qui signifie "Mon Pape" se focalise sur le Pape François. Les fans de ce dernier peuvent désormais suivre, grâce à ce magazine, toutes ses actualités ainsi que ses déplacements et ses réunions.
Au-delà des actualités, les 68 pages du magazine renseignent également le public des différents programmes TV sur la foi et le pape. Au cœur d’ « Il Mio Papa », les lecteurs auront aussi droit à un double poster du pape, sans oublier un espace pour la publication de leurs poèmes.
Pour la première édition, Mondadori a publié trois millions d’exemplaires. Ce premier numéro a été lancé à la modique somme de 50 centimes d’Euros.
Se disant offensé d’être constamment considéré comme "superman" et de la "mythologie du pape" qui ne lui plaît pas, comme il l’a lui-même indiqué durant une interview au quotidien « Il Corriere della Sera », le pape risque de ne pas apprécier le nouveau magazine qui lui est consacré. Et ce, malgré les bonnes volontés d’Aldo Vitali, qui vise un magazine "sans scoop ni de ragots" mais uniquement à "faire du pape un exemple de comment vivre une vie meilleure."
De son côté, la maison d’édition du Vatican a déjà eu son mot à dire sur ce nouveau magazine : "Plusieurs magazines peuvent publier les enseignements du pape, mais ils ont un accord avec nous". Et ce détail des plus importants, Mondadori l’a malencontreusement oublié puisqu’on sait que cet accord, Mondadori ne l’a pas.
Les autres magazines ont également donné leur impression sur ce nouveau magazine. Le rédacteur en chef du quotidien du Vatican, Osservatore Romano craint, par exemple, le total désintérêt du large public visé par « Il Mio Papa » : « Ma première impression est qu’il vise un large public qui n’a pas le temps ni l’envie d’étudier la religion en profondeur, mais cela ne signifie pas qu’il ne peut pas être positif. »
De son côté, le New York Times a souligné le rebondissement du détail omis par Mondadori en précisant qu’en 2009, le Vatican a décidé de garder à lui seul le droit de "protéger la figure et l’identité personnelle du pape de l’utilisation non autorisée de son nom et/ou de l’armoirie pontificale à des fins et activités qui ont peu ou rien à voir avec l’Eglise catholique"