Avec son album « Embellies et autre féeries » et son titre « Pour des Prunes », la chanteuse Audrey Dardenne a envahi les ondes réunionnaises et trace sa route dans le paysage musical réunionnais. Auteur et compositeur, chantant en français, créole et anglais, Audrey Dardenne nous emmène dans son univers où l’imaginaire et les relations humaines tiennent une grande place.
Ton univers semble s’inspirer du monde de l’imaginaire et des contes de fée. Es-tu comme ça dans la vie ? Es-tu une « femme enfant » ?
Oui je suis plutôt une "femme enfant" ... Je suis restée très attachée aux valeurs de l’enfance, à ses rêves, à son innocence. J’ai régulièrement besoin de me couper du quotidien et Le Fantastique permet de s’évader.
J’ai pourtant bien les pieds sur terre, mais je crois qu’il est important de se souvenir de l’enfant qu’on a été, et de ne pas perdre de vue les rêves qui ont été les nôtres. Moi je voulais chanter !
Le thème des ailes revient souvent dans tes créations que ça soit visuellement (sur la pochette de ton CD, dans le clip) ou même dans les paroles de la chanson « Pour des Prunes ». Pourquoi ?
Je crois que les ailes évoquent la protection, la pureté, l’imaginaire, le rêve et aussi la liberté, des notions que je partage avec mon public dans "Embellies & autres Féeries"
Qu’est-ce qui t’inspire pour écrire et composer tes chansons ?
Tout ce qui m’entoure ! Tout ce que je ressens. La nature, et puisqu’à La Réunion elle est juste grandiose, elle m’inspire beaucoup. Je crois qu’on aura jamais assez rendu hommage à notre île. "Elle nous porte tous presque sans jamais râler"
Et les relations humaines, de façon générale. Je peux parler d’un couple heureux qui s’aime tellement dans Trésor là ou encore d’une rupture déchirante mais finalement libératrice dans "Departure/Si ou vé alé".
Ton clip est très esthétique et les vêtements que tu portes n’ont pas été choisis au hasard. Es-tu fan de mode ? Quel est ton style vestimentaire ?
Je ne suis pas fan de mode, car je n’aime pas vraiment suivre une mode, une tendance. Par contre j’aime les jolies choses. Un peu décalées parfois et toujours féminines.
Je peux craquer pour une robe indienne du marché Forain comme pour le nouvelle collection "Debi Debo". J’aime arranger moi-même mes tenues et les rendre un peu spéciales.
Et côté musique, quelles sont les dernières découvertes musicales que nous conseilles ?
Peut-être L’album "Somin La vi" de Didyé Kergrain. Ce n’est plus une découverte, mais quel talent !
ou encore Adèle en "Live at the Royal Albert Hall" : Il y a quelque chose de brut qui me touche.
A part la musique, qu’est-ce que tu aimes faire de ton temps libre ?
Quand tu as une passion comme la musique, ça te prend énormément de temps. Le temps libre qu’il reste est consacré à des moments précieux en famille ou entre dalons et dalones.
Ta musique est ouverte sur le monde sans oublier les racines réunionnaises. Est-ce que cela s’applique aussi à toi ? Est-ce que c’est cela pour toi La réunionnaise d’aujourd’hui ?
Oui je crois qu’à notre époque on ne peut pas s’enfermer et c’est même essentiel de regarder ce qu’il se passe ailleurs, de voyager et d’écouter d’autres langues, de découvrir d’autres cultures.
Mais pas au détriment de la nôtre, les racines sont là, c’est notre essence. La Rényon sa lé a nou et sa lé en nou et c’est merveilleux de pouvoir la confronter au reste du monde et d’en faire un mélange à l’image du mélange que nous sommes nous-mêmes jeunes réunionnais. Je parle couramment créole, anglais et français et je me plais à mélanger ces langues dans la vie comme dans mes chansons.