Les casseurs qui sont passés hier sur le Boulevard Lancastel ont fracturé le radar. Ils ont ensuite arraché la caméra qui permet de repérer les voitures en excès de vitesse. Provocation ou mauvaise plaisanterie, l’intérieur de l’engin a été rempli de galets. L’entreprise en charge des réparations attend que l’appareil soit vidé avant d’intervenir.
« On ne sait pas ce qu’il a d’autre dans le ventre, on va attendre qu’il soit ouvert », le technicien de l’entreprise Cénergi dépêché sur place est dubitatif :
La caméra de surveillance a non seulement été arrachée de son socle, mais tout le fond de la caisse métallique est pleine de galets.
Les manifestants ont certainement dû redoubler d’effort pour arriver à arracher les gros câbles reliant la caméra à son système de transmission et à celui d’alimentation. La machine « aveugle » continue de tourner puisqu’un ronronnement se fait entendre par le carreau de verre manquant.
Le technicien affirme que la pièce de rechange est déjà disponible mais officiellement l’appareil na pas encore été déclaré par les autorités, comme « défectueux ». Il faut non seulement attendre que son intérieur soit expertisé, mais aussi que la DRE (Direction Générale des Routes) émette une demande de remplacement.
En attendant les automobilistes du Boulevard s’en donnent à coeur joie. Ils roulent à tombeau ouvert devant le cimetière de l’Est.