Les oiseaux qui se trouvent aux bords des routes adaptent leur envol en fonction des limitations de vitesse, principalement dans les zones habitées, selon une étude publiée dans la revue britannique Royal Society.
Cette étude a été menée par deux chercheurs québécois, Pierre Legagneux - chercheur spécialisé dans le comportement écologiste à l’Université du Québec à Rimouski - et Simon Ducatez de l’Université McGill à Montréal.
Les chercheurs ont observé "le comportement de 21 espèces d’oiseaux dans des zones de vitesse de 20, 50, 90 et 110 km/heure. Leur calcul commence au moment où l’oiseau s’envole pour éviter le véhicule à l’approche, jusqu’au moment où le véhicule atteint la dernière position du volatile au sol", indique Le Point. Après l’examen des données, les chercheurs ont conclu que "les oiseaux ne réagissaient pas à la vitesse de la voiture mais à la vitesse moyenne autorisée sur la route".
Ils ont publié les résultats de leurs travaux dans les lettres de la biologie de la revue britannique Royal Society. Les chercheurs précisent que les oiseaux "associent les intersections avec des vitesses limitées comme un moyen d’abaisser le risque de collision" et donc de mise en danger".
Il ajoutent également que le respect des limitations de vitesse permettrait de faire baisse la mortalité des oiseaux vulnérables aux collisions car "quand on dépasse la limite de vitesse, cela devient plus dangereux pour les oiseaux qui n’adaptent pas leurs réponses aux dangers qui arrivent", concluent les chercheurs.