Au Japon, il existe plus de 800 établissements destinés aux femmes qui recherchent de compagnie. Les jeunes hommes qui travaillent dans ce bar peuvent gagner des dizaines de milliers d’euros. Explications.
À Osaka, plusieurs femmes font des heures de route pour venir passer la soirée dans un club bien spécial. Dans cet endroit, les clientes sont reines et choisissent dès l’entrée, les hommes avec qui elles vont passer la soirée. Pour ce faire, elles regardent un mur de photographies de ces éphèbes. Les femmes qui viennent pour la première fois ont droit à des boissons à volonté à hauteur de huit euros. Cependant, pour les habituées, les sommes dépensées sont plus importantes afin de se satisfaire. Tel est le cas pour ces deux clientes qui ont commandé la bouteille la plus chère du club facturée 34.000 euros. "On veut continuer à chasser des mecs en ayant beaucoup d’argent", l’une d’elles sur LCI.
Et pour aider ces clientes à consommer encore et toujours plus, les quelque 800 clubs mettent toutes leurs chances dans leur "host". Pas moins de 12.000 exercent dans le pays afin de distraire les femmes. Leurs prestations sont commissionnées en fonction des dépenses de leurs clientes. Comme la prostitution sous toutes les formes est interdite au Japon, certains de ces hosts qui ont des relations sexuelles avec les clientes ne sont pas tarifés. Cette tendance a vu le jour à partir des années 1960 quand la femme japonaise a commencé à s’émanciper.
Certains "hosts" peuvent gagner des dizaines de milliers d’euros par mois. Tel est le cas pour Haru qui fait partie des meilleurs. Les revenus du jeune homme atteignent environ 27.000 euros voire plus par mois. Cet employé de 22 ans n’a qu’un seul credo : "séduire sans état d’âme". "Si tu veux qu’une femme s’attache à toi, il faut lui créer des souvenirs. Par exemple aux dernières fêtes de Noël, j’ai fait une surprise à une cliente. On est allés dans un parc d’attractions, j’ai pris une photo de nous deux, je lui ai offert une belle lettre où j’ai parlé d’avenir, c’est comme ça que je me suis rapproché d’elle. Il faut romancer les histoires", explique-t-il aux apprentis qu’il forme au métier d’host. Une stratégie qui s’avère payante et qui semble contenter tout le monde.
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