Pour sauver leur couple, de nombreuses Chinoises engagent des "éloigneurs de maîtresses" et payent jusqu’à 60 000 euros.
C’est la dernière mode en Chine. Alors que le divorce leur ferait perdre leur statut social et financier, de nombreuses épouses s’offrent les services d’agents secrets pour "éloigner les maîtresses". C’est le cas de Madame Wang par exemple qui a recruté une quadragénaire pour persuader l’intruse de quitter l’époux volage. La simple employée de 37 ans a confié avoir payé "entre 400 000 et 500 000 yuans" soit environ 54 000 à 67 000 euros pour cette prestation. L’épouse a donc déboursé au minimum 70 fois le salaire mensuel moyen dans la province du Guangdong où elle réside. "Je pense que ça en valait la peine. Je suis satisfaite", a-t-elle déclaré après avoir réussi en deux mois à mettre fin à une longue relation adultérine.
Le marché s’annonce fructifiant dans ce pays où les cas d’adultères font un bond. Une étude du site de rencontre chinois Baihe.com a d’ailleurs révélé que 50% des couples chinois sont confrontés aux problèmes d’infidélité lors du premier mariage. Dans 21,5% des couples, l’époux trompe sa femme. Il arrive aussi que la femme ait un amant (20%) et parfois la tromperie est mutuelle (8,7%), rapporte 20 Minutes. Le taux de séparations en Chine a d’ailleurs connu une hausse de près de 70% au cours de la dernière décennie, selon les chiffres officiels. Il est plus élevé que la moyenne de l’Union européenne. Uniquement à Pékin, 73 000 couples se sont séparés en 2015, soit trois fois plus qu’en 2006.
Pour être recrutée "éloigneurs de maîtresses" en Chine, une personne doit être diplômée de psychologie, de sociologie ou de droit et avoir trois ans d’expérience dans le conseil. Ces agents secrets jouent le rôle de voisins, concierges ou baby-sitters. "Une fois, j’ai joué le rôle d’une diseuse de bonne aventure. Intriguée, la maîtresse m’a demandé de l’analyser. Évidemment, je savais déjà tout d’elle via l’épouse trompée", a confié Ming Li, 47 ans et trois ans de métier. "Donc je n’ai eu aucun mal à l’ébahir et lui faire quitter le mari. C’était l’un des cas les plus rapidement résolus", s’est-elle réjouie.