Le premier ministre belge, Charles Michel, a été "arrosé" de mayonnaise et aspergé de frites ce lundi devant des chefs d’entreprise alors qu’il présentait le programme politique et économique du gouvernement.
Les quatre manifestantes auteures de cette attaque frites-mayonnaise se présentent comme un "groupe activiste féministe révolutionnaire." Pendant que le premier ministre belge Charles Michel s’adressait aux chefs d’entreprise au Cercle de Wallonie à Namur ce lundi, il a été coupé par des cris disant "Austérité dehors ! Michel dégage !" lancés par des jeunes femmes militantes issues du groupe LilithS. Vêtues de noir, elles n’ont pas hésité à asperger le chef de gouvernement de frites et de mayonnaise.
Les quatre activistes ont été interpellées et reconnues par la police, mais ont été immédiatement relâchées. Heureusement pour elles, le Premier ministre ne va pas porter plainte. Le chef du gouvernement belge a pris les choses avec humour. Il s’est dirigé dans sa voiture pour changer de chemise en s’excusant de "sentir un peu la mayonnaise". Accueilli "sous les applaudissements de l’assistance, largement acquise au programme de son gouvernement de centre-droit", il a repris son discours sans cravate et sans veston comme le raconte Francetv Info.
Le mouvement des LilithS a indiqué dans un communiqué relayé par le site rtf.be que "le modèle social est détruit au nom d’une compétitivité absurde qui laisse le bien-être de la population à la porte des ministères". Et de poursuivre : "Au peuple belge on ne laisse que les frites sauce austérité. C’est pourquoi nous jetons à leur visage le symbole d’une Belgique qu’ils démantèlent." Ces militantes ont lancé que "la Belgique se portait mieux sans gouvernement. Michel dégage". Enfin les femmes révolutionnaires ont prévenu : "Nous sommes multiples. Nous surgirons de l’espace public dans vos sphères de pouvoir chaque fois que cela sera nécessaire".