C’est sans doute la magie de Noël. Au beau milieu de la Grande guerre, deux soldats de camp ennemi laissent de côté leurs fusils, traversent le "no man’s land" et festoient.
Il s’agit du major anglais Miles Stockwell, 71 ans, et du colonel allemand Joachim Freiherr Von Sinner, 63 ans. Ils sont tous les deux à la retraite. Metronews relate leur anecdote (et surtout de leurs grands-pères). Ce week-end, ils se sont rendus sur l’endroit même où leurs aïeux, issus de deux camps ennemis, se sont retrouvés le jour de Noël, quelque part dans le Nord-est de la France.
Miles confie au Mirror : "Ce qui s’est passé est incroyable. Ils avaient pour ordres de ne pas fraterniser avec l’ennemi. C’est pourquoi il n’y a pas de photos d’eux ensemble."
Le 24 décembre pourtant, ils ont fait fi des ordres, ont enjambé le "no man’s land" qui les séparait, puis se sont retrouvé ; dans chacune des tranchées de part et d’autre, leurs camarades applaudissaient. "La seule chose que mon grand-père avait et qu’il pouvait offrir, c’était un plum-pudding", relate Miles. "Et Von Sinner lui a alors donné deux bouteilles de bière et ils ont bu un toast à la santé de l’autre." Les deux soldats se sont assis à terre, ont bu, fumé des cigares tout en se parlant. "Ils montraient ainsi ce qui était possible quand les gens cessent les combats et commence tout simplement à parler", relate le petit-fils anglais.
Par la suite chacun des deux en a parlé à leur famille et a fait transmettre l’histoire.