Des étudiants australiens ont mis au point un dispositif à bas coût pouvant permettre aux habitants enclavés de Papouasie-Nouvelle-Guinée d’accéder à l’eau potable. Le système est léger et facile à monter.
Ce nouveau purificateur d’eau est fait avec du contreplaqué, un tube en verre et quelques paquets de chips vides, rapporte le site maxisciences.com. Imaginé par des étudiants en génie mécanique de l’Université d’Adélaïde en Australie, il a comme objectif d’offrir à tous l’accès à l’eau potable, notamment des communautés éloignées de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Développé en partenariat avec l’organisme ChildFund Australia qui œuvre pour la défense des droits des enfants au niveau international, le projet permet à ces populations défavorisées de traiter elles-mêmes leurs sources susceptibles de contenir des bactéries pathogènes.
Il devait répondre aux conditions suivantes : être à la fois économique, léger et ne nécessiter d’aucune qualification particulière pour le monter. « Notre priorité était de développer un système avec, et pas seulement pour, les utilisateurs finaux », a expliqué dans un communiqué Cristian Birzer, professeur des étudiants en génie mécanique et superviseur du projet.
Il revient sur les exigences de la mission : « Nous voulions quelque chose où nous pourrions fournir des lignes directrices en termes de conception et laisser les communautés locales construire et installer leurs propres systèmes en utilisant des matériaux facilement disponibles et qui pourraient être facilement entretenus et remplacés ».
Pari gagné pour les ingénieurs australiens. Le dispositif coûte seulement 67 dollars, environ 50 euros, et est capable de réduire la concentration de bactéries jusqu’à des niveaux indécelables en moins d’une demi-heure.
L’équipe a d’abord commencé par élaborer un système utilisant des matériaux de haute qualité. Partant de cette base, ils ont ensuite construit une version plus rudimentaire avec des composants beaucoup moins chers. Ils ont alors constaté que la nouvelle version fabriquée à partir de matériaux de déchets et notamment de paquets de chips était tout aussi efficace.
C’est à partir de la lumière du soleil que le dispositif final fonctionne. L’eau circule à travers un tube en verre d’1,5 m de long reposant sur une sorte de tranchée de contreplaqué recouverte du verso métallique des paquets de chips. A l’intérieur du tube, l’eau est exposée aux rayons du soleil et surtout aux UVA réfléchis par le matériau argenté. Ce sont ces rayonnements qui vont détruire l’ADN des agents pathogènes. Il peut traiter près de 40 litres d’eau en quatre heures.