Dans les appareils numériques, la prise Péritel s’avère un superflu. Les mesures choc de simplification l’ont ainsi rayée.
Selon Le Figaro, pour des générations entières de Français, les premières expériences de consoles de jeux, de magnétoscopes VHS ou de décodeur Canal+ s’associent à la prise Péritel. C’était l’époque, où souvent à l’aveugle dans un méandre des câbles, il fallait connecter au bon endroit et dans le bon sens la prise Péritel au dos de son poste téléviseur.
Cette époque est révolue. Parmi les cinquante mesures du choc de simplification adoptées par le gouvernement figure la fin de l’obligation d’implanter une prise péritel sur les téléviseurs. Le Medef est l’initiateur de la mesure, supposée générer des économies pour les fabricants. Elle devra entrer en vigueur dès la fin de cette année.
En effet, la présence d’une prise péritel sur les téléviseurs vendus aujourd’hui s’apparente à de l’anachronisme, à l’heure de l’ultra-haute définition. Issue d’un autre âge, elle a été conçue pour assurer des images de qualité. Elle n’a pas été prévue faire transiter un signal numérique. Pourtant, les fabricants doivent encore se plier à cette obligation bien française, depuis un arrêté du 21 mars 1980.
A partir de la fin des années 1970, le Syndicat des Constructeurs d’Appareils Radiorécepteurs et Téléviseurs a imaginé et promu le connecteur Péritel sur les appareils audiovisuels vendus en France. Elle est ainsi dénommée prise "Scart", selon l’acronyme de ce syndicat.
Cette prise devait incarner la capacité d’innovation française, dans une Europe sous l’assaut des produits électroniques japonais. En réalité, c’était un subterfuge pour favoriser les fabricants nationaux de téléviseurs et de magnétoscopes. Les marques japonaises n’ont toutefois pas tardé à réagir en l’incluant dans leurs matériels distribués en Europe, et à rafler le marché.