Des chercheurs de l’université du Michigan affirment qu’il existerait deux types d’eau sur Terre (et dans le système solaire) dont une partie serait plus ancienne que le Soleil...
L’eau que nous buvons plus vielle que soleil ?! Des astronomes de l’université du Michigan soupçonnent que la moitié de l’eau présente dans notre système solaire serait plus ancienne que le Soleil lui-même. Dans un article paru dans la revue Sicence Mag, les astronomes affirment qu’il existerait deux types d’eau : celle que nous connaissons, et dont la formule scientifique est H₂O, et une autre - plus lourde - dotée d’un neutron supplémentaire dans l’atome d’hydrogène (répondant au nom scientifique de deuterium). Ils soulignent que les comètes et les océans de la Terre contiennent un ratio plus important de cette seconde sorte d’eau que le Soleil.
La raison serait les conditions spécifiques sur la Terre, plus froid qu’ailleurs, en présence d’oxygène, etc. Selon les scientifiques, le deuterium serait né lors du Big Bang, parallèlement à la création de l’hydrogène classique. Il y aurait 26 atomes de deuterium pour 1 million d’atomes d’hydrogène en moyenne dans l’univers mais ce ratio serait six fois plus important dans l’eau de la Terre et dans certaines comètes. Les scientifiques affirment que 30 à 50% de l’eau, selon leur évaluation, de notre planète se serait formée avant la création même du soleil, il y a 4,5 milliards d’années.
Deux nouvelles hypothèses ressortent. La première, des traces d’eau auraient pu se trouver dans l’univers avant le Big Bang, dans une sorte de nuage interstellaire. Dans l’affaire de l’œuf et de la poule, l’œuf serait donc apparu en premier. La seconde, les conditions de création spécifiques du deuterium pourraient être une explication à la présence, ou non, de vie sur notre Terre par rapport à d’autres planètes. Et qu’il est possible que ces conditions soient contenues dans une sorte de "nuage" quelque part dans l’univers, capable de voyager… et d’exister avant même la formation d’une planète. Encore une découverte qui pose nombre d’interrogations sur l’origine de la vie.