Le Premier ministre a commenté mercredi matin la mise en examen de Nicolas Sarkozy. "Les faits sont graves" juge Manuel Valls dont le point de vue est partagé par le politologue Olivier Duhamel.
Mercredi matin, le Premier ministre Manuel Valls a réagi par rapport à la mise en examen de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes téléphoniques. D’après Manuels Valls "les faits sont graves". Sur les ondes d’Europe 1, le politologue Olivier Duhamel a décrypté les raisons de cette situation inédite pour un ex-président de la République, et partage l’opinion du Premier ministre.
Pour rappel, Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi à l’office anti-corruption de la PJ dans une enquête pour trafic d’influence, une première pour un ancien chef de l’État sous la Ve République. La nouvelle tombe au moment où son retour en politique est jugé improbable par les observateurs.
Le juriste et politologue Olivier Duhamel a donné son avis sur cette affaire au micro d’Europe 1 : "Il faut bien comprendre qu’on met en cause un ancien président de la République et deux très hauts magistrats, c’est en cela que l’affaire est grave. Évidemment on va parler de Sarkozy et on se polarise sur lui parce que c’est Sarkozy, mais la mise en garde à vue lundi de ces deux hauts magistrats prouve que l’ensemble de cette affaire est susceptible d’être très grave", a-t-il affirmé, rejoignant l’avis du Premier ministre.