Lors d’une audition au Sénat portant sur la coopération franco-comorienne, le directeur Outre-mer de l’Agence Française de Développement (AFD) a été critiqué par le sénateur Thani Mohamed Soilihi pour le non-respect présumé par les Comores de la convention de 2019. Cette convention prévoyait une aide de 150 millions d’euros de la France en échange de mesures contre l’immigration illégale.
L’interrogation sur les limites de l’aide française aux Comores, notamment en l’absence de contreparties, a pris une nouvelle dimension lors de l’audition du directeur Outre-mer de l’Agence Française de Développement (AFD) au Sénat.
Lors de cette audition, Charles Trottmann de l’AFD a exposé les investissements en cours dans les trois zones océaniques. Il a notamment mis l’accent sur l’accord franco-comorien qui a vu la France verser 150 millions d’euros à l’Union des Comores en 2019. En échange, les Comores se sont engagées à contrôler les mouvements vers Mayotte et à démanteler les ateliers de fabrication de kwassas favorisant l’immigration illégale.
Selon le sénateur Thani Mohamed Soilihi, les Comores ne respectaient pas leur part du contrat. Il a appelé à des actions concrètes, y compris le rapatriement des concitoyens expulsés de Mayotte. Il a également exprimé ses doutes quant à l’utilisation efficace de ces fonds, qualifiant les 150 millions d’euros d’argent "jeté à la poubelle."
L’AFD a assuré aux sénateurs qu’elle surveillait attentivement l’utilisation des fonds et qu’elle était capable de retracer chaque euro investi. Charles Trottmann a fourni des exemples d’investissements, notamment dans la rénovation d’hôpitaux et d’écoles, ainsi que dans la formation professionnelle.
Source : Lejournaldemayotte.yt