Provoquant la consternation dans le camp des républicains, la Maison-Blanche refuse de désigner les talibans afghans de terroristes par opposition aux djihadistes d’Al-Qaïda.
Les talibans afghans ne peuvent pas être qualifiés de terroristes par opposition aux djihadistes d’Al-Qaïda, a défendu la Maison-Blanche. Déclaration provoquant une vague de consternation des républicains qui ont reproché au président Barack Obama d’avoir perdu "le sens des réalités". Consulté sur les conditions de la libération de l’ex-otage des talibans, le soldat américain Bowe Bergdhal, porte-parole de la Maison-Blanche s’est refusé de qualifier les talibans de "terroristes".
D’après Josh Earnest, les talibans disposent de tactiques qui ressemblent à celles du terrorisme et ils engagent des attaques terroristes afin de pouvoir imposer leurs idées. "Ce qui est important c’est de distinguer les talibans d’al-Qaida", a-t-il ajouté sur le récit du Figaro, indiquant toutefois que "les talibans sont une organisation très dangereuse". Cette distinction faite par la Maison-Blanche n’a pas été favorablement reçue par ses opposants républicains, qui n’ont pas hésité à émettre des commentaires devant leurs sympathisants.
"Ils coupent des gorges, attaquent des bus, envoient des voitures piégées sur des marchés, mais ce ne sont pas des terroristes. Franchement, on ne peut pas parodier ce gouvernement", a déclaré le conservateur Charles Krauthammer, d’un ton ironique. D’autres ont affirmé que la distinction avancée par la Maison Blanche était plus de la politique que de la réalité évoquant le passage de Washington par le gouvernement qatari pour tenter de négocier la libération du soldat américain en échange de cinq détenus talibans. Notons que le Trésor américain a dernièrement infligé des sanctions à quelque 2 000 combattants et responsables talibans, en plus de certains de leurs financiers et soutiens.