L’utilisation des plantes à des fins médicales n’est pas nouvelle. Quelques précautions cependant à prendre avant toute utilisation. Mode d’emploi de la phytothérapie.
La phytothérapie est une médecine douce qui utilise les principes actifs contenus dans les plantes médicinales. A travers les différents remèdes, l’objectif est de préserver le plus possible l’intégralité de la plante et de ses composants pour un maximum d’efficacité. Les remèdes ont toujours pour point de départ la plante fraîche ou sèche, à partir de laquelle on peut préparer des tisanes et des extraits (gélules, poudres), mais aussi des crèmes, des bains et des cataplasmes pour un usage externe.
Plus de 800 000 espèces
végétales pousseraient sur notre planète, mais seules 300 000 sont connues. Parmi elles, 22 000 sont des plantes médicinales utilisées par les médecines traditionnelles. Et quelques centaines sont employées couramment en négligeant très souvent les précautions d’utilisation. Le soin par les plantes n’est pas exempt de risques, c’est pourquoi il faut faire attention.
De nombreuses personnes imaginent effectivement que la prise de médicaments à base de plantes est anodine et ne représente aucun danger. Pourtant, certaines plantes contiennent des composants très actifs qui peuvent être extrêmement puissants et d’autres sont toxiques à faible dose. Les modes d’extraction peuvent modifier un principe actif anodin et le rendre dangereux. D’autre part, certaines substances ajoutées aux produits actifs pour les stabiliser ou les conserver peuvent provoquer des effets secondaires dangereux.
En outre, à défaut d’expérience, on confond facilement les plantes dont certaines ne sont même pas comestibles. Par ailleurs, il faut faire très attention au surdosage et au sous-dosage, surtout dans le cas où on pratique l’automédication. Il en est de même pour la consommation brute d’une plante médicinale car cela implique l’ingestion de principes actifs nocifs contenus dans celle-ci.
Bien évidemment, les remèdes de grand-mère peuvent soulager les petits maux du quotidien. Par exemple, pour une migraine, vous pouvez utiliser le thym, la verveine pour les troubles du sommeil ou encore une infusion revigorante de gingembre si vous vous sentez un peu fatigué. Toutefois, prenez le temps de prendre l’avis d’un herboriste ou d’un pharmacien pour s’assurer que vous ne faites aucune intolérance par rapport à ces plantes.
Pour limiter les risques, il est également recommandé de ne pas acheter des plantes sèches emballées dans des sachets en plastique. En effet, si celles-ci sont trop exposées au soleil, leurs vertus et leurs propriétés pourraient être altérées. Ne vous procurez pas non plus de plantes d’origines douteuses. Il est préférable d’utiliser uniquement celles dont on connaît la provenance pour être sûr qu’elles ont poussé dans les meilleures conditions.
Enfin, l’improvisation n’est pas autorisée en phytothérapie. En clair, il ne faut pas substituer une plante manquante par une autre lorsqu’on prépare un mélange, au risque d’ingurgiter un poison. Dernière chose, si un traitement phyto ne conduit à aucun résultat concluant au bout de deux semaines, le mieux serait de consulter votre médecin.