Vous avez tout essayé, le punir, crier, lui interdire de sortir mais rien n’y fait : votre ado n’en fait qu’à sa tête. Retrouvez quelques alternatives pour atténuer sa crise d’adolescence, qui se résoudra un jour d’elle-même.
Reconnue pour être une spécificité de l’adolescence, la crise d’ado est une période assez sensible de la vie. On change pour passer à l’âge adulte. Souvent, les parents deviennent le punching ball de leur ado. Ils en prennent plein la figure, sans moyen de calmer les choses. Ils se heurtent à une rébellion totale, sans possibilité de dire un mot, de donner un avis ou de prodiguer un conseil. La crise d’adolescence est encore plus violente si des problèmes internes existent déjà dans la famille.
La plupart du temps, les ados qui ont vécu une expérience traumatisante sont les plus rebelles voire violents envers leurs proches : la séparation et le divorce des parents, la venue d’un nouveau beau-père ou d’une nouvelle belle-mère, la naissance d’un petit frère, le changement d’environnement, le problème de l’autorité parentale. Durant cette période, l’ado s’isole, se dispute constamment avec son entourage, fréquente de mauvaises personnes, se comporte mal à l’
école… De plus, le suicide est la première cause de mortalité chez les 15-20 ans. Il convient donc de suivre votre ado de très près.
Pour l’aider à passer calmement le cap de l’adolescence, il doit avoir des bases solides, des repères auxquels il peut se fier et s’accrocher, en l’occurrence, vous. Le père et la mère doivent être des modèles d’exemple, avec de bonnes règles de vie, sur la base du respect, de la confiance et de l’entente. On ne doit pas avoir de secret l’un pour l’autre. Il faut oser se parler et tout se dire.
En général, lorsqu’il y a des interdits, les ados et les jeunes en général ont tendance à braver et n’en faire qu’à leur tête par envie de provocation. Il convient donc d’expliquer à votre enfant les dangers liés notamment au fait de prendre de la drogue, de fréquenter des mauvaises personnes, d’avoir des
relations sexuelles à un jeune âge et surtout sans protection… Il faut le sensibiliser aux dangers de la vie. Il faut lui réitérer votre confiance, sans énervement. Prenez sur vous et tout ira pour le mieux. Il ne doit pas sentir que vous êtes déstabilisé. Il doit vous sentir zen, apaisé avec une confiance inébranlable en lui ou en elle.
Enfin, il faut savoir qu’à 15 ans, l’enfant a besoin de sortir. Les parents doivent gérer ce fait avec beaucoup de compréhension et de patience, ils doivent le laisser faire mais en respectant certaines règles : savoir avec qui et où il va aller, le déposer et revenir le chercher. Il faut accompagner cette initiative de socialisation chez l’adolescent. Il faut comprendre que c’est une personnalité à part entière qui peut être enrichie par la pratique de loisirs. Alors il faut l’accompagner mais tout en conservant un degré de protection.
Plus l’enfant sent de la confiance et de l’accompagnement, plus il va se socialiser dans les normes et sans dévier. Mais s’il a en face de lui un « non » constant, il va tout de même trouver le moyen de faire ce qu’il veut en cachette. Donc gardez l’œil ouvert. Si vous n’arrivez cependant pas à gérer cette crise, vous pouvez toujours consulter un pédopsychiatre.