Avec la pollution, le stress ou le manque à gagner causés par les embouteillages, la facture est salée pour la France. L’association 40 Millions d’automobilistes est sortie du silence ce lundi en lançant le hashtag #disleaAnne.
Les conducteurs parisiens haussent le ton face aux problèmes d’embouteillage. Du matin au soir en passant par les heures de pointe, les bouchons font partie de leur quotidien. La mise en place de pistes cyclables, de trams et des voies de bus a augmenté le trafic à cause des travaux qui les accompagnent. Face à leur ras-le-bol, les conducteurs ont tiré la sonnette d’alarme. Dans cette perspective, l’association 40 Millions d’automobilistes a lancé ce lundi matin sur Twitter le hashtag #disleaAnne pour une manifestation téléphonique.
Cette initiative vise à protester contre la suppression des places de stationnement, la fermeture des voies sur berge à la circulation ou encore le bannissement des vieilles voitures de la capitale. Par sa mobilisation pacifiste, l’association provoiture recommande à tous les conducteurs en colère de contacter directement le cabinet de la maire de Paris. Ils pourront alors se plaindre et lui raconter les "nuisances qu’ils subissent au quotidien". "Si Anne Hidalgo refuse d’entendre notre association, elle devra écouter les doléances des millions d’automobilistes parisiens et franciliens qui vivent un calvaire", a précisé le délégué général de l’association, Pierre Chasseray cité par Le Parisien.
Une étude réalisée par la société V-Traffic en Ile-de-France a révélé que les kilomètres d’embouteillages ont connu une hausse de 8 % entre 2015 et 2016 aux heures de pointe. Attaquée depuis des mois sur les problèmes de bouchons, la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo se défend. "En dix ans, nous avons réduit de 30 % la circulation automobile à Paris et donc de 30 % la pollution aussi", a-t-elle confié. Mais il faut reconnaître que Paris n’est pas la seule ville confrontée aux embouteillages qui coûtent cher. Une étude du fournisseur d’info trafic Inrix a dévoilé que la facture devrait grimper et passer de 17 milliards d’euros en 2013 à 22 milliards d’euros d’ici à 2030. Ce qui équivaut à quatre fois le trou de la Sécurité sociale.