Vincent Pardoux, gardien de prison et syndicaliste FO pénitentiaire était l’invité du journal d’Antenne Réunion.
Vincent Pardoux est gardien de prison depuis plus de 20 ans. Il est également syndicaliste chez FO pénitentiaire. Il est invité sur notre plateau.
"Les décisions prise par une bureaucratie parisienne sont loin de ce que nous vivons au quotidien dans les prisons".
7 000 places contre 15 000 proposées, une peine d’incarcération systématique impossible à réaliser, des prisons surchargées. "Il sait pertinemment que c’est impossible car à l’heure actuelle, 60 000 peines ne sont pas mise en exécution".
"Mr Macron a répondu à notre mouvement de contestation par la sévérité mais sans répondre véritablement à nos questions".
Le syndicaliste explique qu’il existe un cruel décalage entre ce que le public peut percevoir et la réalité de leur fonction. "Malgré les difficultés rencontrés au quotidien, on peut être fier des personnels qui représentent le monde pénitentiaire sur notre territoire Réunionnais".
"On essaye de faire que les choses se passent le mieux possible. Cela dans l’intérêt du détenu et du personnel pénitentiaire". A La Réunion, seule une minorité des prisonniers posent quelques problèmes.
Malheureusement malgré tout, certains mineurs qui ressortent de prison, évoluent dans le mauvais sens. "On les voient souvent revenir".
C’est un phénomène assez inquiétant. "Un gros problème que l’on a sur le territoire hexagonal que l’on commence à avoir de manière minoré sur les établissements Réunionnais".
Pour palier à cela : "Il va falloir des moyens et une autre politique que celle actuellement donnée qui ne répond pas aux problématiques des prisons".
Vincent Pardoux n’a pas choisit ce métier par vocation. "Mon rêve c’était comme tout gamin, d’être pompier". Son objectif lors de son entrée au sein de l’administration pénitentiaire a été de pouvoir devenir moniteur de sport. "Le contact est différent avec la population pénale".
Devenir moniteur de sport lui a permis de mettre en place différents projets sportifs, qui sont pour lui : "Très valorisant".
Vincent Pardoux apprécie énormément La Réunion. "Etre capable d’être accepté comme représentant syndical avec mes origines prouve que la mixité sociale et des personnes qui résident à La Réunion en est le parfait exemple".
"Il y a des difficultés sur le territoire Réunionnais mais moins que ce que peuvent subit mes camarades de métropole".