En janvier 2010, une jeune fille âgée de douze ans aurait été violée par un homme âgé d’une vingtaine d’années dans l’Ouest. Un viol d’une rare sauvagerie selon le témoignage de la jeune fille qui se retrouvera dans quelques jours face à son bourreau présumé.
L’instruction de cette délicate affaire a été confiée au juge Niel. Deux versions s’opposent aujourd’hui : celle de l’adolescente et celle du suspect. Ce dernier affirme en effet que la jeune fille était consentante, allant même jusqu’à expliquer qu’il ignorait son âge.
Ces derniers mois, l’avocat du suspect maître Laurent Payen a effectué une demande de reconstitution des faits auprès du juge d’instruction. Demande rejetée par le juge pour qui cela n’était pas nécessaire.
Maître Léopoldine Settama et Maître Brigitte Hoarau qui défendent les intérêts de la victime présumée et de sa mère, s’opposent catégoriquement à cette reconstitution. Pour les deux avocates, il s’agit avant tout de protéger la victime, traumatisée par les faits.
A la suite du refus du juge Niel, Maître Laurent Payen a formé un recours devant la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Saint-Denis. Les magistrats ont finalement ordonné la tenue d’une reconstitution. Celle-ci se tiendra la semaine prochaine.
Maître Brigitte Hoarau, l’avocate de la mère de la victime, considère pour sa part que cette décision est "scandaleuse". Malgré les tentatives de la partie civile pour empêcher cette reconstitution, la jeune fille se retrouvera bien face à son bourreau présumé.
Rappel des faits :
Après avoir été agressée, la jeune fille est rentrée chez elle. Souffrant d’une hémorragie, elle a été conduite par les sapeurs pompiers à l’hôpital où les équipes médicales l’ont immédiatement prise en charge. Une intervention chirurgicale a été nécessaire car son pronostic vital était engagé.
Une plainte a été déposée par la famille auprès de la gendarmerie. Les enquêteurs ont rapidement identifié le suspect grâce au témoignage de la jeune fille. L’auteur présumé des faits a été interpellé , puis placé sous le régime de la garde à vue .
A l’intérieur de son véhicule, les forces de l’ordre ont retrouvé beaucoup de sang. Les examens ont permis de déterminer qu’il s’agissait du sang de la jeune fille. A l’issue de sa garde à vue, le violeur présumé a été mis en examen pour viol sur mineur et placé en détention provisoire.