Une réunion s’est tenue mercredi 15 septembre dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Réunissant les acteurs du secteur BTP ainsi que les pouvoirs publics, cette première session s’est achevée sur une satisfaction globale des différentes parties en présence. Au terme de deux heures de discussion, les participants se sont entendus sur un projet commun. Une lettre commune sera rédigée à la fin de cette semaine. Avec ce document, les acteurs du BTP espèrent voir la commande publique relancée d’ici le mois d’octobre.
Ils étaient nombreux à avoir répondu présents cet après-midi pour participer à cette réunion essentielle pour l’avenir du btp réunionnais. Les différents acteurs publics et privés se sont retrouvés cet après-midi autour de la table des négociations pour réfléchir aux mesures à mettre en place pour enrayer la crise actuelle. La bonne application des mesures décidées ce jour sera jugée lors de la prochaine séance du Haut Conseil, qui se tiendra le dernier jeudi du mois d’octobre.
Dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie, organisations salariales, patronales et pouvoirs publics ont débattu durant près de deux heures, afin de définir et lever les freins auxquels se heurte le bâtiment depuis plusieurs mois. Cette réunion qui s’est déroulée dans "un climat constructif" selon les propos du Préfet, a abouti sur une annonce forte.
Une lettre commune sera en effet rédigée à la fin de cette semaine. Signée par le Préfet Michel Lalande, le Président de la Région Didier Robert, la Présidente du Conseil Général Nassima Dindar, les patrons et syndicats, cette lettre aura pour but de pousser les donneurs d’ordre publics à passer commande sur les marchés. Pour Margie Sudre qui préside le Conseil Supérieur de la commande publique, il s’agit de "mobiliser des fonds publics qui existent au niveau des collectivités".
Du côté des syndicats, les mesures annoncées sont encourageantes mais à deux mois et demi du congé du bâtiment, on s’inquiète de la faisabilité de ce projet. Pour le secrétaire général de la CGTR bâtiment, la véritable attente se situe ailleurs. Les syndicats ont de fait demandé la mise en place d’une rétribution pour venir en aide aux salariés licenciés. Leur demande n’a pour l’heure été satisfaite mais ils ont eu l’assurance d’être reçus dans les prochains jours par le Sous-Préfet en charge de la cohésion sociale. Cette première réponse donne espoir aux salariés touchés de plein fouet par les licenciements.
Franck Legros, qui représente les petites entreprises affichait quant à lui sa perplexité devant la promesse d’une augmentation de 10% du nombre de chantiers, à l’horizon du mois d’octobre. Pour lui, "le travail commence en juillet" et avec ces mesures tardives, les artisans ne devraient donc pas voir le bout du tunnel avant le début de l’année prochaine.
Autres mesures décidées lors de cette réunion, une plus grande souplesse pour ce qui est des appels d’offre et l’allègement des procédures administratives pour les entreprises. Ces deux annonces ont remporté les voix des salariés et patrons pour qui la constitution des dossiers relèvent parfois du parcours du combattant.